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Le spécialiste de la planification en mode SaaS (ventes, opérations et finances) Anaplan annonce l’ouverture d’un centre de R&D à Paris, et le recrutement d’au moins vingt ingénieurs dès 2015, et 40 à court terme répartis en deux équipes. Deux spécialités seront prises en charge par ces équipes : la visualisation de données et la collaboration. Ces équipes seront composées de développeurs (principalement experts Java, Javascript et HTML5) de gestionnaires produit, de designers et de responsables qualité. Pour commencer, le centre sera situé dans les bureaux d’Anaplan, avenue Victor Hugo à Paris.

« Ces équipes travailleront en collaboration étroite avec leurs homologues britanniques et américains », précise Jean-Claude Levy, directeur technologique sur la collaboration et la visualisation de données (ex-développeur chez Apple et consultant chez Microsoft). Le challenge consiste à attirer les talents de jeunes mercenaires « plutôt à l’aise avec la langue anglaise » dans un contexte de concurrence féroce.

Chasse aux talents

« Les hauts diplômés non-informaticiens peuvent aussi représenter un potentiel d’innovation complémentaire intéressant », avance Jean-Claude Levy, formant un duo à la tête de la R&D française avec Christophe Routhieau (co-fondateur du réseau social d’entreprise BlueKiwi racheté par Atos).

Difficile pourtant de rivaliser avec des acteurs comme Google ou Salesforce pour séduire des diplômés informatiques.
« Si un développeur souhaite aller chez Google ou Salesforce, nous ne pouvons pas forcément lutter », reconnait volontiers Jean-Claude Levy. Qui glisse : « Toutefois, nous sommes aussi très intéressés par des développeurs qui auraient déjà passé deux ou trois ans dans ces sociétés. »

Enfin, une des manières de recruter des compétences consiste à racheter de petites sociétés spécialisées. « Si notre dernière levée de fonds de 100 millions de dollars en mai 2014 (lire notre article) nous permet de financer confortablement cette expansion et l’ouverture de ce centre de R&D, une acquisition reste possible. Néanmoins, cela ne se réalise pas toujours sans poser quelques questions d’intégration à la culture d’entreprise… » analyse, prudent , Frédéric Laluyaux, le CEO d’Anaplan.

Pourquoi un centre R&D en France, alors que les acteurs informatiques jouent la surenchère pour recruter à prix d’or les ingénieurs de la Silicon Valley ? « Pas pour des raisons de coûts », assure néanmoins le dirigeant. « Nous avons besoin d’ingénieurs proches des équipes commerciales. Or, la France est un marché dynamique et important pour nous. Et le savoir-faire de ses ingénieurs se révélera très complémentaire de celui des équipes américaines à San Francisco et britanniques à York.Certes, nous étudierons les possibilités d’éligibilité au Crédit Impôt Recherche, mais cela n’est notre motivation première. »

Christophe Routhieau et Jean-Claude Levy, Anaplan

« Nous sommes aujourd’hui présents sur 20 pays, dont le bureau français ouvert en mars 2013 », rappelle le dirigeant (voir notre article). « En un an, nous avons presque doublé le nombre de nos clients pour un total de plus de 35 000 dans le monde. Et nos commandes ont été plus de deux fois supérieures pendant l’exercice fiscal 2015 (clos le 31 janvier 2015) au total des deux derniers exercices. Sur nos 13 bureaux dans le monde, nous employons aujourd’hui plus de 325 employés (dont 100 développeurs), contre 140 il y a un an. »

Selon Anaplan, cette percée s’explique par le fait que les entreprises ont un besoin de plus en plus impérieux de visibilité, surtout en période de crise. Les solutions de planification deviennent donc incontournables pour suivre l’avancement des activités en fonction des budgets et des moyens et ressources humaines. Un suivi qui favorise le déploiement opérationnel de la stratégie, mais aussi l‘anticipation et la correction des actions, voire la prédictibilité. Avec sa plateforme en mode Cloud pour planifier, gérer et collaborer, Anaplan propose de modéliser les processus d’entreprise. Objectif : consolider et centraliser les informations au cœur de la planification (provenant de diverses sources de données et applications – connecteurs) sur une plateforme collaborative, avec un accès aussi bien pour des analystes métiers que pour des utilisateurs finaux.

Outre ses deux datacenters actuels en Virginie et aux Pays-Bas, la société a déjà planifié l’ouverture de deux autres centres sans en préciser la localisation. Par ailleurs, la société étudie la possibilité d’installer des instances Anaplan derrière le pare-feu de ses clients, en préservant au mieux le multitenant (donc en laissant un accès ouvert pour garder la main sur les mises à jour, l’intégrité et le support).

A lire aussi :

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Saas : Anaplan lève 100 M$ et scelle l’union sacrée avec SalesForce et Workday

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