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Pourquoi Android est aussi devenu un danger pour Google

Android a largement dominé le marché des smartphones en 2013, avec 78% de parts dans un marché totalisant plus d’un milliard d’unités vendues. On pourrait donc penser que tout va bien pour Google. Une vision que ne partage pas ABI Research.

Montée en puissance de l’Open Source

Le cabinet d’études met en avant la montée en puissance des modèles de terminaux Android Open Source Project (AOSP). Avec plus de 71 millions d’unités vendues au cours du 4e trimestre 2013 (sur les 221,5 millions d’Android achetés), les modèles AOSP ont occupé 25% du marché mondial tous OS confondus. Pour une croissance annuelle de 137%, contre 29% pour les Android « officiels ». Les AOSP ne représentaient « que » 22% du marché au troisième trimestre. Il y a donc accélération de la tendance.

Ce qui peut paraître inquiétant pour le modèle économique de l’entreprise dirigée par Larry Page. Car, contrairement aux partenaires commerciaux de Google (Samsung, LG, HTC, Huawei, ZTE…), nombres de constructeurs de smartphones s’appuient sur l’AOSP pour en exploiter l’OS mais pas les services de la firme de Mountain View. « La croissance des AOSP n’est pas anodine pour Google, car les AOSP n’offrent pas les services de Google (notamment à cause de leur indisponibilité en Chine), impactant la capacité de Google à monétiser l’écosystème Android », commente Nick Spenser chez ABI.

Marchés occidentaux saturés

D’autant que les AOSP investissent principalement les marchés chinois, indien et nombre de pays émergents. Autant de marchés qui connaissent une forte croissance alors que celle des pays occidentaux tend à saturer. En témoigne la croissance mole d’Apple.

Malgré un bond de 51% entre les 3ème et 4ème trimestres 2013 dû au lancement de l’iPhone 5s et à la période des fêtes, Cupertino a vu ses ventes progresser de « seulement » 7% entre les 4e trimestres 2013 et 2012. « Apple continue à ne pas produire de terminal d’entrée de gamme pour adresser ces marchés, se concentrant à l’inverse sur son traditionnel segment premium, où la croissance est plus difficile à atteindre à cause de l’arrivée rapide de la saturation », estime Nick Spenser.

Une analyse qui laisse à penser que Google et Apple devraient déjà penser à faire évoluer leur modèle économique.

Sources ABI Research

crédit photo © Arsgera – Shutterstock


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