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Android, iOS et Blackberry surveillés par la NSA

Les datacenters et communications électroniques ne sont pas les seuls à attirer l’appétit insatiable de la NSA (National Security Agency) à travers son programme de surveillance Prism dévoilé par l’ancien agent Edward Snowden en juin dernier. Les smartphones aussi.

C’est ce que révèle Der Spiegel qui déclare avoir eu accès à un rapport classé secret de l’agence américaine. Selon le journal allemand, la NSA aurait les moyens d’accéder aux données privées stockées sur le terminal tel les contacts, les SMS échangés, des notes et d’autres informations locales.

Des groupes de travail par OS

Le rapport de la NSA indique l’existence de groupes de travail pour chacun des environnements mobiles du marché. Sont cités Android, iOS et Blackberry. Windows Phone est, apparemment, absent des plates-formes sous surveillance.

La NSA s’introduirait sur les iPhones depuis le PC lors de la synchronisation des données avec le terminal mobile. Ce qui permettrait à ses agents d’accéder ensuite à au moins 38 fonctionnalités du smartphone d’Apple. L’article du Spiegel n’indique néanmoins pas quels types de données sont surveillées.

L’agence américaine aurait également les moyens de déchiffrer les communications cryptées. Y compris sur les Blackberry pourtant réputés pour la qualité de protection des e-mails et messages, et la garantie de n’autoriser l’accès aux données chiffrées que par les administrateurs systèmes. On sait effectivement désormais que la NSA et son homologue britannique GCHQ disposent de moyens colossaux pour casser les clés de chiffrement.

Des chiffrements inutiles ?

Blackberry réfute toute complicité avec la NSA. « Notre politique publique et principes ont longtemps souligné qu’il n’y a pas d’accès à une “porte dérobée” [backdoor] sur notre plate-forme, a assuré un porte-parole à Mashable. Nos clients peuvent être assurés que la sécurité mobile offerte par BlackBerry reste la meilleure solution pour protéger leurs communications mobiles. »

Même son de cloche du côté de Google qui déclare ne pas être informé de l’existence de ces groupes de travail montés par la NSA. Et que, dans tous les cas, l’entreprise de Mountain View ne communique les données de ses utilisateurs que sur requêtes judiciaires des autorités américaines. Et entend renforce la protection des échanges personnels des utilisateurs de ses services en chiffrant leurs communications. Il en faut visiblement plus pour freiner les ardeurs de la NSA.

crédit photo  © Andriy Solovyov – shutterstock


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