Pour gérer vos consentements :
Categories: Sécurité

Antivirus : l’industrie se ligue contre les logiciels espions

Avira, G DATA, Kaspersky, Malwarebytes et NortonLifeLock : ils sont 5 éditeurs antivirus à lancer l’initiative « Coalition Against Stalkerware ».

Objectif : intensifier les efforts de lutte contre les logiciels espions qui relèvent de la catégorie stalkerware.

Cet ensemble inclut les applications fonctionnant comme des spyware, mais officiellement commercialisées à d’autres fins. Typiquement, le contrôle parental.

Les membres de la coalition* entendent établir une liste commune de critères qui permettront d’estimer si un logiciel doit être classé comme stalkerware. Parmi eux :

  • L’ampleur des fonctionnalités (enregistrement plus ou moins poussé de l’activité, possibilité de contrôler un appareil à distance…)
  • La transparence auprès de l’utilisateur (l’application signale-t-elle qu’elle est en fonctionnement ? Utilise-t-elle un autre nom après installation ?…)
  • Le partage de données sensibles

Attention, backdoors

À l’heure actuelle, la plupart des antivirus signalent les stalkerware qu’ils détectent comme « potentiellement indésirables ». Mais ne donnent pas forcément plus de renseignements aux utilisateurs.

Le cas des États-Unis illustre le flou juridique qui entoure ces logiciels. Dans certains États, leur vente n’est pas interdite : ils ne tombent dans l’illégalité qu’une fois utilisés sans consentement.

Du côté d’Avira, on donne l’exemple d’un éditeur qui a probablement cherché à se prémunir en affirmant que la présence de son app ne pouvait être dissimulée. Dans la pratique, il a suffi de désactiver les notifications… au niveau du système Android.

Le danger, souligne la Coalition Against Stalkerware, est d’autant plus grand que ces applications ouvrent des backdoors qui pourraient être exploitées à d’autres desseins. Y compris le suivi d’employés.

* La Croix-Rouge allemande, l’Electronic Frontier Foundation, Operation Safe Escape, le réseau européen WWP-EN et le National Network to End Domestic Violence sont également membres.

Photo d’illustration © Visual Content via VisualHunt

Recent Posts

Atos : les grands axes de l’accord avec les créanciers

Les banques et les créanciers obligataires d'Atos ont trouvé un accord pour restructurer la dette…

10 minutes ago

Christophe Vannier – Carrefour Banque : « Le RSSI doit discuter de plus en plus avec les métiers »

Sur la feuille de route de Christophe Vannier, RSSI de Carrefour Banque, on trouve la…

51 minutes ago

IA générative : l’Autorité de la concurrence pointe de sérieux risques

Dans un avis consultatif, l'Autorité de la concurrence a identifié les risques concurrentiels liés à…

3 jours ago

OpenAI signe un accord de contenu avec Time

OpenAI signe un « partenariat de contenu stratégique » avec Time pour accéder au contenu…

3 jours ago

Atos : David Layani (Onepoint) veut sortir du capital

Au lendemain du rejet de sa proposition de restructuration, David Layani annonce sa démission du…

3 jours ago

Évaluer les LLM, un défi : le cas Hugging Face

Après un an, Hugging Face a revu les fondements de son leaderboard LLM. Quels en…

4 jours ago