Comme d’autres multinationales, Apple restreint l’usage interne de l’intelligence artificielle générative ChatGPT d’OpenAI, a relevé le Wall Street Journal.
Selon des sources et documents internes cités par le quotidien financier américain, Apple redoute que des informations sensibles soient divulguées. La firme de Cupertino (Californie) s’alarme surtout à l’idée que des données stratégiques viennent alimenter les modèles de langage dans lesquels des concurrents investissent. Après tout, Apple travaille au développement de ses propres technologies d’IA et n’entend pas se laisser distancer.
Aussi, d’autres intelligences artificielles et outils tiers, dont GitHub Copilot, assistant « intelligent » de programmation que la filiale de Microsoft propose aux développeurs, DevOps et autres profils techniques, seraient concernés par la restriction décidée par Apple.
Apple rejoint ainsi d’autres grands groupes, dont JPMorgan et Samsung, qui ont décidé de suspendre l’utilisation de l’IA générative d’OpenAI sur les postes de travail, systèmes d’information et réseaux internes qu’empruntent différents collaborateurs.
Pour répondre aux inquiétudes et rassurer les marchés, OpenAI a ajouté le mois dernier un mode « incognito » à son robot conversationnel ChatGPT. Les utilisateurs doivent ainsi pouvoir désactiver l’historique de leurs « conversations » (requêtes et réponses) et choisir celles qui seraient utilisées pour entraîner les modèles sur lesquels s’appuie OpenAI.
En outre, Sam Altman, cofondateur et CEO d’OpenAI, a récemment plaidé pour une régulation du secteur, devant le Congrès des États-Unis. Christina Montgomery, vice-présidente et CPTO (Chief Privacy & Trust Officer) d’IBM, et Gary Marcus, professeur émérite à l’Université de New York et ex-CEO de Geometric Intelligence (acquis par Uber), ont aussi été entendus.
La filière serait donc à la fois juge et partie ?
Malgré les interrogations, selon un récent sondage Gartner, 68% des 2 500 dirigeants d’entreprise interrogés considèrent que les avantages de l’IA générative sont supérieurs aux risques. Et près de 20% ont des projets d’IA en phase pilote, voire de production.
(Illustration principale générée par IA)
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