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Apple USA : une action collective contre les blocages de l’iPhone

Deux avocats des Etats de Washington et de Californie ont entamé une procédure en ‘class action’, en nom collectif, contre Apple pour avoir bloqué l’iPhone au seul réseau de téléphonie d’AT&T. Mais également pour l’interdiction que fait Apple d’installer des applications non autorisées sur son smartphone.

L’action s’accompagne d’une demande de dommages et intérêts de 1,2 milliard de dollars !

La dernière mise à jour 1.1.1 du firmware (le logiciel de base qui pilote l’appareil) de l’iPhone d’Apple bloque les utilisateurs qui ont justement ‘déSIMé’ le smartphone, comme Apple l’avait d’ailleurs annoncé quelques jours plus tôt.

L’objectif est de réserver l’usage de l’appareil aux abonnés au service d’AT &T, seul opérateur contractuellement autorisé par Apple.

Or, comme nous l’avons constaté physiquement dans les Apple Store américains, et comme le démontre la différence entre les chiffres des ventes d’Apple et le volume des abonnements d’AT&T, une bonne partie des acheteurs d’un iPhone ne passent pas par AT&T…

Aujourd’hui, avec le firmware 1.1.1, le propriétaire d’un iPhone qui glisse une carte SIM d’un autre opérateur qu’AT&T, ou qui tente de le débloquer, se retrouve avec un iPhone inoppérant.

Ainsi, Paul Holman, à l’origine de la plainte à Washington, s’est vu interdire l’usage d’applications sur ses deux iPhone, tandis que Lucy Rivello, sa consœur californienne, a vu son iPhone bloqué alors qu’elle est abonnée à T-Mobile.

Mais aux Etats-Unis, la pratique veut que ce soit la carte SIM, et non pas l’appareil, qui est bloquée sur un opérateur. C’est en s’appuyant sur cette pratique que s’appuie l’action en nom collectif.

Et avec un million d’acquéreurs de l’iPhone, selon Apple, et environ la moitié d’entre eux qui ne sont pas abonnés à AT&T, selon notre estimation, la ‘class action’ risque de faire du bruit. A quel jeu joue Apple avec l’iPhone ?

Il semblerait qu’Apple joue un jeu dangereux avec son smartphone. Certes, le fabricant n’est pas un opérateur télécoms et doit s’appuyer sur ces derniers pour distribuer son produit. Mais en vendant directement l’iPhone sans ses Apple Store, il ouvre son produit à tous les acquéreurs potentiels… pour ensuite refermer sa technologie.

On pourra compter cependant sur la communauté des applemaniacs pour continuer de contourner la protection sur son iPhone et continuer ainsi de vendre son appareil largement au-delà des opérateurs agréés.

Et à ce titre, on peut légitimement s’interroger sur l’origine des fuites qui permettent aux hackers de débloquer l’iPhone. Car la démarche est complexe et on se demande comment il est possible de développer ces solutions sans avoir un accès aux sources des programmes ?

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