Pas de plan social, pas de plan de départs volontaires. Et une gestion des zones de recouvrement entre les deux sociétés via les départs naturels (autour de 10 % par an). Les assurances données lundi dernier par Thierry Breton, le Pdg d’Atos, dans le cadre de la conférence de presse annonçant le rachat de Bull par sa société, ne suffisent pas à rassurer la CFDT.
Dans un communiqué commun, les délégués syndicaux des deux sociétés expliquent leur volonté de se battre « pour que les emplois et les conditions de travail soient préservés à un niveau qui convient à un leader européen à la pointe de la technologie ». Et soulignent que cette OPA « qualifiée d’amicale » se déroule dans des conditions difficiles. Chez Atos : « baisse des effectifs, résultats en dessous des entreprises du secteur informatique, plans d’économies drastiques, dialogue social tendu et décalé par rapport à l’image officielle véhiculée ». Chez Bull : « dénonciation de l’intégralité des accords sur le temps et les conditions de travail » dans le cadre du plan de restructuration OneBull.
Le CFDT s’inquiète notamment des conséquences sur les fonctions support : les services de Bull étant appelés à être fusionnés avec ceux de son acquéreur. Comme le contrôle de gestion ou la facturation, qui chez Atos sont externalisés en Pologne. Autre facteur d’attention chez Bull : la convention collective. Les salariés de cette entreprise bénéficie de la convention métallurgie, réputée plus avantageuse que la convention Syntec dont dépend Atos. « On ne sait pas si on gardera ces acquis sociaux ou pas », souligne un délégué CFDT de Bull, qui s’étonne du flou le plus complet qui entoure les volets sociaux de ce rapprochement. « Si les aspects financiers semblent avoir été bien étudiés, ce volet a été totalement négligé », assure-t-il.
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