Dans le cadre d’un partenariat de longue date, le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) va faire l’acquisition du supercalculateur Bull Tera 1000 auprès de la SSII française Atos. L’objectif du CEA : disposer d’un supercalculateur de classe exaflopique à horizon 2020 pour mieux répondre à ses besoins en matière de calcul haute performance. Et, par extension, donner plus de poids à l’Europe dans le top500 mondial des supercalculateurs face aux États-Unis.
« Depuis le début des années 2000, le CEA/DAM (direction des applications militaires) insuffle une dynamique motrice de recherche et développement du calcul haute performance en France et en Europe. La DAM contribue en particulier à développer un écosystème lui permettant de disposer d’une offre industrielle compétitive, pérenne et souveraine de supercalculateurs en phase avec ses besoins propres, en s’appuyant sur les technologies, uniques en Europe, d’Atos en matière de calcul intensif », a déclaré par voie de communiqué François Geleznikoff, directeur des applications militaires du CEA.
Le CEA a opté pour une livraison en deux temps et une approche de co-conception. Pour commencer, le contrat signé avec Atos prévoit la livraison courant 2015 d’une première machine d’une capacité de calcul similaire au Tera 100 à l’attention du CEA/DAM, mais « pour une consommation électrique 5 fois plus faible », d’après ses promoteurs. Rappelons que le Tera 100 de Bull, aujourd’hui exploité sur le site du CEA/DAM Île-de-France, a été lancé en 2010 en tant que premier supercalculateur pétaflopique européen. Avec une puissance théorique de 1,25 pétaflops, le Tera 100 avait atteint les premières places du top500 mondial des supercalculateurs d’alors…
La seconde phase du nouveau contrat entre le CEA et Atos porte sur la conception de l’architecture des futurs supercalculateurs de classe exaflopique des années 2020. Un prototype est annoncé pour 2017. La promesse : une puissance de calcul théorique de 25 pétaflops et une consommation électrique, rapportée à la puissance de calcul, « 20 fois plus faible que le Tera 100 ». À terme, le Tera 1000 succèdera à deux générations de supercalculateurs de technologie Bull exploitées par le CEA.
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