Le groupe Atos est critiqué par des investisseurs opposés au plan de redressement jugé « trop ambitieux et compliqué à mettre en œuvre ».
Un plan qui doit aboutir à la scission de la multinationale des services IT cette année.
Le président du conseil d’administration d’Atos, Bertrand Meunier, va-t-il démissionner ? C’est en tout cas la demande exprimée par Sycomore Asset Management (Sycomore AM).
Cyril Charlot, associé fondateur du gestionnaire d’actifs basé à Paris, l’a fait savoir à Reuters. Il demande également « que les membres du conseil qui y siègent depuis le plus longtemps soient remplacés » par d’autres individus « reconnus par l’industrie informatique ».
Actionnaire minoritaire, Sycomore AM détient entre 0,5% et 1% de l’ESN française.
Atos traverse une période de fortes turbulences. En juin dernier, le groupe a annoncé projeter de scinder ses activités en deux entreprises distinctes, cotées en Bourse : Evidian, qui regrouperait les activités en croissance (mégadonnées, cybersécurité et cloud), d’une part, et Tech Foundations, qui piloterait les activités historiques à la peine (services gérés d’infrastructure, espace de travail numérique, services professionnels), d’autre part.
Or l’annonce du démantèlement à venir, des résultats dégradés et la rotation accélérée du personnel, dont le départ du directeur général Rodolphe Belmer, arrivé début janvier à la tête d’Atos, s’accompagnent d’un mouvement de défiance au sein de son écosystème.
La semaine dernière uniquement, Atos a perdu 15% de sa valorisation boursière après que la banque américaine d’investissement Goldman Sachs a dégradé sa recommandation sur le titre, basculant de « neutre » à « vendre » avec un objectif de cours ramené de 23 à 8 euros.
« La société a perdu la confiance des marchés et des investisseurs […] Sans changement au sein du conseil d’administration, il sera vraiment difficile de regagner leur confiance », a ajouté l’associé fondateur de Sycomore Asset Management.
Atos, de son côté, dit avoir rencontré Sycomore AM en juillet et avoir répondu par écrit à ses questions, affirmant que « la qualité du dialogue avec les actionnaires » est une « priorité », a relevé The Register. Atos a ajouté s’être engagé « dans un plan de transformation dans l’intérêt de toutes les parties prenantes ». Et dit « œuvrer à la réussite de ce plan ». La création « significative » de valeur pour ses actionnaires fait partie des ambitions affichées.
(Photo de une : siège social d’Atos France)
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