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Atos : deux députés demandent sa nationalisation totale ou partielle

Atos devrait-elle être temporairement nationalisée ?  C’est le sens de deux amendements déposés par des députés dans le projet de loi de finance 2024, actuellement en débat à l’Assemblée nationale.

D’un côté, Olivier Marleix, le Président du groupe LR à l’Assemblée nationale, propose de consacrer 500 millions € à la nationalisation de l’ESN, comparant sa situation à celle des chantiers navals STX , nationalisés en 2017 sur fond de grosses difficultés financières.

Le député Les Républicains a déposé vendredi 20 octobre un amendement dans le projet de loi de finances 2024, actuellement en débat à l’Assemblée nationale, pour « une nationalisation totale temporaire d’Atos ».

Atos : une nationalisation temporaire ?

Atos a annoncé son intention de scinder ses activités historiques d’infogérance ( Tech Foundations)  de celles regroupant la cybersécurité et les supercalculateurs ( Eviden).

Un accord a été trouvé par ses dirigeants actuels  pour céder la branche Tech Foundations à l’homme d’affaires tchèque Daniel Kretinsky, mais le projet est contesté par des actionnaires minoritaires.

« Une fois cette phase temporaire achevée, l’État envisagerait de revendre ces actifs stratégiques à des entreprises françaises » argumente le député LR.

Il avait défendu cette idée en septembre dernier dans une interview à l’hebdomadaire L’Obs.


Lors de la séance parlementaire du 11 octobre,  Alain Marleix a évoqué Atos comme une entreprise « en plein naufrage » avec un cours de son action  « passant en quelques mois de 70 à 7 euros alors que cette entreprise semblait bénéficier de toute l’attention des pouvoirs publics puisque le Premier ministre Édouard Philippe, au moment de quitter Matignon, avait choisi d’aller y exercer des fonctions d’administrateur. »

L’autre proposition émane du député  socialiste Philippe Brun. Lui suggère de consacrer 390 millions € à une prise de contrôle temporaire par l’Etat, de la branche BDS qui regroupe les activités de Big Data et de cybersécurité et de Atos Worldgrid.

Ses deux amendements ont-ils une chance d’être débattus par l’Assemblée ? Pour cela, il faudrait que le gouvernement renonce à activer l’article 49-3 pour faire valider son projet de loi de finances.

Une hypothèse hautement improbable puisque la Première ministre, Elisabeth Borne, ne fait pas mystère de son intention de l’utiliser. Dans ce cas, les deux amendements ne seront pas discutés en séance.

Selon Reuters, citant une source du Ministère des finances, le gouvernement n’envisagerait pas une nationalisation de l’ESN.

Une chose est certaine, les déclarations n’ont pas contribué à calmer la défiance des marchés vis à vis d’Atos.  En milieu d’après-midi, le prix de son action cédait encore du terrain pour atteindre 4,38  €, soit une valorisation boursière d’environ 488 millions €.

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