Atos : le consortium Onepoint choisi pour relancer l’ESN

David Layani : 1. Daniel Kretinsky : 0. Après avoir reporté de quelques heures la décision, le conseil d’administration d’Atos et la conciliatrice Hélène Bourbouloux ont choisi l’offre présentée par le consortium Onepoint face à son concurrent EPEI.

« (…) La proposition reçue du consortium Onepoint est la mieux orientée en matière d’intérêt social d’Atos, y compris de ses salariés, clients, fournisseurs, créanciers, actionnaires et autres parties prenantes. » indique le communiqué.

Le projet de David Layani, premier actionnaire d’Atos depuis octobre 2023, est soutenu par Butler Industries et Econocom, ainsi que d’une majorité de créanciers financiers de l’ESN.

3 milliards € convertis en fonds propres

Concrètement, le consortium Onepoint avance une série de mesures financières ( voir ci-dessous) propres à maintenir le fonctionnement d’Atos à court terme et de préparer sa relance. Notamment, la conversion de 2,9 milliards € de dettes en fonds propres et 250 millions € d’argent frais.

Une étape transitoire qui doit permettre de poursuivre la restructuration financière de l’ESN.

« Une solution a émergé, mieux orientée en matière d’intérêt des parties prenantes de la Société, en particulier de ses salariés et de ses clients. Cette solution nous donne un chemin clair pour parvenir à un accord définitif de restructuration financière d’ici juillet. » déclare Jean-Pierre Mustier, Président du Conseil d’administration d’Atos.

Pour les actionnaires actuels, ce choix est aussi la confirmation de l’effacement de leur investissement : « la mise en œuvre de la proposition de restructuration financière envisagée entraînera une dilution massive pour les actionnaires existants d’Atos, qui détiendraient moins de 0,1% du capital social . » indique l’ESN.

Les mesures financières proposées par Onepoint

2,9 milliards d’euros de dette existante à convertir en fonds propres ;
1,5 milliard d’euros de nouveaux fonds (new money) sous forme de dette (dont 300 millions d’euros de garanties bancaires) ;
250 millions d’euros de nouveaux fonds (new money) en fonds propres, répartis ainsi :
175 millions d’euros provenant du consortium Onepoint, pour 21 % des fonds propres entièrement dilués ;
75 millions d’euros provenant des créanciers, pour 9% des fonds propres entièrement dilués.