Jusqu’où ira Onepoint dans la prise de participation au capital d’Atos ? Début novembre, l’ESN fondée et dirigée par David Layani annonçait avoir acquis 9,9% des actions.
Aujourd’hui, Onepoint annonce avoir augmenter sa participation pour détenir 11,4 % du capital et des droits de vote, renforçant de facto sa position d’actionnaire de référence. Légalement, ce franchissement de seuil l’oblige à déclarer ses intentions sur Atos auprès de l’Autorité des Marchés Financiers ( AMF).
OPA ou pas ? Onepoint n’a rien communiqué pour le moment. On sait cependant qu’elle a sécurisé une ligne de crédit pouvant aller jusqu’à 500 millions € auprès de Carlyle Global Credit, une branche du géant éponyme du private equity.
« L’augmentation de la participation de Onepoint s’inscrit dans sa logique d’actionnaire de référence d’Atos dans une vision long terme », s’est contenté de déclarer Onepoint dans un communiqué.
Selon les Echos, elle réclame néanmoins trois sièges au conseil d’administration.
Atos a annoncé son intention de scinder ses activités historiques d’infogérance ( Tech Foundations) de celles regroupant la cybersécurité et les supercalculateurs ( Eviden).
Un accord a été trouvé par ses dirigeants actuels pour céder la branche Tech Foundations à l’homme d’affaires tchèque Daniel Kretinsky, mais le projet est contesté par des actionnaires minoritaires.
De son côté, David Layani a affirmé qu’il souhaitait renégocier l’accord passé entre Daniel Kretinsky et Atos, en particulier sur le prix de cession de Tech Foundations, conclu pour 100 millions €.
Hasard du calendrier ou pas, les deux groupes ont annoncé un accord de coopération la semaine dernière : « Signé par Eviden (…) , ce partenariat vise à accompagner la transformation numérique de leurs clients dans les secteurs de l’énergie, des services d’utilité publique, et des institutions financières. » Et de préciser : « Les deux entreprises collaborent déjà sur des projets concrets qui feront l’objet de propositions de valeur communes, notamment des cas d’application métiers liés aux technologies d’IA (Intelligence Artificielle) générative et de RPA (Robotic Process Automation), ou encore un projet de cybersécurité autour de la surveillance des systèmes d’information et de tests d’intrusion.»
Image : © Onepoint
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