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Atos sur la voie d’un sauvetage ? Point de situation

Qui pour reprendre Atos ?

Le groupe a reçu quatre propositions. Il en a écarté une émanant de Bain Capital, car elle ne prenait pas en compte l’ensemble du périmètre d’activité.

Les trois autres offres proviennent d’EP Equity Investment (Daniel Kretinsky en partenariat avec Attestor), de OnePoint (David Layani en consortium avec Butler Industries)… et de porteurs d’obligations et de banques « faisant partie du groupe de banques d’Atos ».

Atos aurait voulu éponger plus

Les créanciers ont trouvé un accord de principe ouvrant la voie à la restructuration de la dette. Ils seraient prêts à la faire disparaître à hauteur d’environ 2,5 milliards d’euros, moyennant conversion d’une partie en capital.

Atos espérait en éponger davantage. En l’occurrence, 3,2 milliards d’euros brut, dans l’optique d’une notation BB à l’horizon 2026.
À fin 2023, sa dette financière totale s’élevait à 4,935 Md€. Dont 2,4 Md€ en prêts bancaires et 2,45 Md€ en obligations et titres de créance négociables. Un demi-milliard est à échéance fin 2024.

Le groupe entend faire son choix pour fin mai au plus tard. Puis parvenir à un accord final d’ici à juillet. Il ne cache pas la « dilution massive » que cela occasionnera pour ses actionnaires existants.

L’État injectera-t-il un milliard d’euros ?

En parallèle, des discussions ont été engagées avec l’État français. Celui-ci a manifesté, fin avril, son intention d’acquérir certaines activités « souveraines » de la division BDS (Big Data & Cybersécurité). À savoir celles d’Advanced Computing, de Mission-Critical Systems et de Cybersecurity Products. Ce périmètre représente environ 1 Md€ de CA, sur les 1,5 Md€ de BDS. Atos donne une valeur indicative de 700 millions à 1 milliard d’euros.

En complément, l’État a autorisé le prêt de 50 M€ à Bull au titre du FDES (Fonds de développement économique et social).

Fin avril, Atos a affirmé avoir besoin de 1,1 Md€ de liquidités pour financer son activité en 2024-2025. Un montant plus élevé qu’annoncé initialement (600 M€) et déterminé « sur la base d’un scénario très défavorable ».

Les démarches impliquent un financement intermédiaire à hauteur de 450 M€ (accord de principe conclu). Dont une tranche de 100 M€ – facilités de crédit renouvelable et prêt à terme – que fourniront les porteurs d’obligations. Et un programme d’affacturage de 300 M€ avec les banques.

Atos prévoit un chiffre d’affaires 2024 de 9,8 Md€ (évolution organique : -3,3 %). Pour une marge opérationnelle à 300 M€ (2,9 % du CA).
Objectif à l’horizon 2027 : 11 milliards de revenus, pour 1,1 milliard de marge opérationnelle (9,9 % du CA).

Illustration © Atos

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