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L’Europe comme les États-Unis doivent faire face aux conséquences du progrès technologique sur l’emploi. En Europe, 54% des emplois pourraient être affectés par les évolutions IT. Aux États-Unis, près de 45% des travailleurs seraient concernés, d’après une étude d’universitaires d’Oxford complétée de l’estimation du groupe de réflexion européen Bruegel. De son côté, le Pew Research Center a révélé, le 6 août, une nouvelle étude sur le sujet. Les 1 896 experts interrogés par le think tank américain entre novembre 2013 et janvier 2014, sont fortement divisés.
À la question de savoir si les applications d’intelligence artificielle, applications réseaux et automatisées, ainsi que les dispositifs robotiques, auront détruit plus d’emplois qu’ils n’en créent d’ici 2025, 48% des répondants répondent par l’affirmative et 52% estiment le contraire. Sans nier que de nombreuses tâches effectuées aujourd’hui par des cols bleus et cols blancs seront réalisées, demain, par des robots ou agents virtuels, les plus optimistes pensent que l’ingéniosité humaine va créer de nouveaux emplois, industries et moyens de gagner sa vie.
Un bémol : les spécialistes estiment que nos structures et systèmes éducatifs ne dotent pas les individus des compétences adaptées aux emplois de demain. Or, comme l’a récemment souligné l’économiste britannique Jeremy Bowles (Bruegel), « nous devons doter la prochaine génération de travailleurs de compétences qui leur permettent de tirer profit des technologies plutôt que d’être menacés par celles-ci ».
Voitures autonomes, assistants virtuels et autres robots-journalistes (algorithmes) devraient gagner du terrain d’ici 2025. Dans cet environnement, une réussite sans précédent s’annoncerait pour une minorité de travailleurs hautement qualifiés, mais la précarité menacerait la majorité. Les plus pessimistes craignent un rétrécissement de la classe moyenne, une accélération des inégalités de revenus et une augmentation du nombre de chômeurs « inemployables ». D’autres, comme Vinton Cerf, l’un des pères d’Internet et vice-président de Google, n’ont pas cette crainte. « Historiquement, la technologie a créé davantage d’emplois qu’elle n’en a détruit, il n’y a pas de raison de penser autrement dans le cas présent », a-t-il commenté. Rappelant que des personnes seront employées pour concevoir et entretenir les dispositifs avancés de demain.
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