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Le Low Code entre par la grande porte

Depuis le branchement du premier transistor, les techniciens n’ont de cesse de concevoir des systèmes de plus en plus puissants tout en s’efforçant de fournir des outils de plus en plus accessibles pour les manipuler. En effet l’abstraction croissante des langages informatiques éloigne les développeurs des contingences matérielles.

Et l’avènement du Cloud, qui permet de faire surgir une infrastructure d’hébergement en quelques clics, nous ferait presque oublier qu’il y a, sur cette planète, une machine au bout du fil… Le Low Code s’inscrit dans la continuité de ce processus de démocratisation de l’usage des moyens techniques.

Simple buzzword donc ? Après tout, beaucoup réalisent déjà des montages incroyablement évolués avec les formules Excel depuis 30 ans, et ceux qui animent leur blog WordPress n’ont pas attendu le mot Low Code pour maîtriser le glissé-déposé…

Il serait tentant pour certains professionnels de l’informatique de traiter le sujet avec condescendance et de considérer ces pratiques au mieux comme de sympathiques bidouillages, au pire comme du shadow IT risqué. Mais c’est un point de vue trop réducteur, qui risque de freiner la mise en place des bonnes pratiques face à l’adoption inéluctable de ces solutions, en particulier par les équipes métier. Pourquoi faut-il se saisir du sujet Low Code maintenant ?

Sous le low code, le top des standards techniques

Le concept Low Code repose sur une maturité technique : le déport de la plupart de nos applications sur le cloud rend physiquement possible la connexion entre elles. Plutôt que de développer des solutions monolithiques sur mesure qui répondent à tout un tas de besoins hétérogènes, il est donc maintenant possible de « chaîner » plusieurs solutions du marché spécialisées qui vont chacune rendre un service.

Comme par exemple installer dans un joli site wysiwyg (Webflow), un chatbot conversationnel (ex : Landbot), récupérer et consolider la donnée (AirTable, GSheet…), la transférer sur un CRM (Pipedrive, Hubspot…), communiquer à toute une équipe (Teams, Slack…) ou encore rendre l’info accessible en interne sur un beau dashboard (Tableau, DataStudio…)… La standardisation des APIs et des systèmes d’authentification, aidée par des “intermédiaires” de cette tuyauterie comme Zapier, IFTTT, facilite le dialogue entre ces briques.

Des utilisateurs plus affûtés que jamais

Le Low Code a ensuite un public suffisamment mûr. De nombreuses plateformes proposent depuis des années aux internautes de prendre en main leur univers digital : nous faisons quasiment du webmastering sur notre page Facebook, nous ajustons les formulaires de dépôt d’offres sur Airbnb, nous configurons nos éléments de maison connectée… Cette maîtrise d’usages assez avancés dans notre vie personnelle nous l’exploitons assez naturellement au bureau sur les outils pro.

De plus, effet vertueux d’un marché en pleine expansion, ces solutions rivalisent de convivialité pour accélérer l’apprentissage : tutoriaux interactifs et cas d’usages prêts à être customisés, outils de migration de vos anciennes applications vers les nouvelles… D’ailleurs, les utilisateurs Low-Code, curieux et autodidactes, enrichissent parfois ces tutoriaux en partageant gratuitement leurs expériences et astuces sur leurs blog, leur chaîne Youtube (également plateformes Low-code !).

Dans la continuité de la culture agile

Le Low Code grandit enfin sur le terreau d’une culture de l’agilité grandissante : les équipes sont rodées aux concepts de MVP (Minimum Viable Product), au désilotage des expertises en mode hackathon, aux modes de productions en itérations courtes…
Galvanisés par ces pratiques, les gens du métier, lassés par l’indisponibilité chronique des experts IT et de leur coût élevé, prennent leur destin digital en main. Bénéfice direct : en permettant au métier de façonner une partie de ses outils, on déleste les équipes techniques qui peuvent se concentrer sur la création de valeur d’éléments spécifiques de son business, plutôt que de réinventer la roue.

Le Chief Platform est né

Le Low Code est déjà entré dans votre organisation, même si vous ne l’avez pas planifié. Il amène avec lui la cohorte de difficultés déjà rencontrées dans votre SI : suivre l’inventaire des outils, assurer la maintenance, sécuriser les données, produire la documentation, former les personnes, suivre la facturation… Désormais ces sujets se placent à l’échelle de l’entreprise dans son ensemble au lieu d’être cantonnés aux équipes techniques. Il faut donc réunir plus que jamais les deux populations de la technique et du métier, les premiers apportant un cadre pour les seconds qui vont libérer leur nouvelle capacité à produire.

C’est le moment d’identifier dans les rangs de la DSI votre Chief Platform qui aura pour objectif d’assurer la cohérence d’ensemble et de pérenniser la démarche Low Code.

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