Pour gérer vos consentements :
Categories: Cloud

AWS se prononce sur la « souveraineté numérique »

Le cloud AWS, « souverain dès la conception » ? Oui, et « depuis le début », affirme le groupe américain dans son « plaidoyer pour la souveraineté numérique » publié la semaine passée.

Sous quel prisme prendre ces affirmations ? L’approche d’AWS est sans nuances : un seul texte en anglais, simplement assorti de traductions dans sept autres langues. Le reflet d’une vision – ou en tout cas d’une réponse – essentiellement technique à cette question de la souveraineté.

Le contenu même du « plaidoyer » en témoigne tout autant. L’entreprise s’engage à poursuivre ses investissements sur quatre grands axes :

– Contrôle de l’emplacement des données
– Contrôle fiable de l’accès aux données
– Possibilité de tout chiffrer, partout
– Résilience du cloud

Sur chacun de ces points, AWS fournit peu de détails quant à ses engagements. On retiendra néanmoins la volonté réaffirmée d’étendre les contrôles de localisation aux données opérationnelles (relatives à l’identité et à la facturation). Une zone grise chez l’ensemble des hyperscalers, et que promettent d’aborder, en France, les coentreprises Bleu et S3NS.

On retiendra aussi, sur la partie « Contrôle fiable de l’accès aux données », la promesse d’avancées sur le système Nitro, qui porte en premier lieu l’offre EC2. Principal chantier : étendre sa prise en charge native à davantage de services AWS.

Chiffrement : (enfin ?) une option magasin externe

Concernant la « possibilité de tout chiffrer, partout », elle est de longue date au cœur de l’argumentaire d’AWS sur le sujet des lois extraterritoriales. La dernière option ajoutée au catalogue s’appelle XKS (External Key Store). Dans les grandes lignes, elle permet de « sortir » les clés maîtresses de l’environnement AWS. Aussi bien leur stockage que les opérations de (dé)chiffrement.

L’interaction avec le service de gestion de clés AWS KMS se fait par l’intermédiaire d’un proxy sur lequel le client a entièrement la main. Y compris pour le développement (cf. spécification API et modèle).

Le proxy s’authentifie avec des certificats TLS. AWS KMS signe ses requêtes en SigV4. La communication peut se faire sur le réseau internet ou en VPC.

AWS le rappelle à plusieurs reprises en filigrane à ses engagements : son personnel est susceptible d’accéder à des données de clients si c’est « nécessaire pour prévenir des fraudes et des abus ou en cas d’obligation légale ». C’est là qu’en dépit des contrôles sur l’emplacement physique des données et de leur traitement, le chiffrement peut faire office de parade…

À lire en complément : la souveraineté, seule variable du marché européen du cloud ?

Photo d’illustration © Pixabay via Pexels.com

Recent Posts

Pour son premier LLM codeur ouvert, Mistral AI choisit une architecture alternative

Pour développer une version 7B de son modèle Codestral, Mistral AI n'a pas utilisé de…

5 heures ago

Microsoft x Inflection AI : l’autorité de la concurrence britannique lance son enquête

L’Autorité de la concurrence et des marchés (CMA) britannique ouvre une enquête sur les conditions…

7 heures ago

Thomas Gourand, nouveau Directeur Général de Snowflake en France

Thomas Gourand est nommé Directeur Général pour la France. Il est chargé du développement de…

9 heures ago

Accord Microsoft-CISPE : comment Google a tenté la dissuasion

Pour dissuader le CISPE d'un accord avec Microsoft, Google aurait mis près de 500 M€…

9 heures ago

Vers des mises à jour cumulatives intermédiaires pour Windows

Pour réduire la taille des mises à jour de Windows, Microsoft va mettre en place…

10 heures ago

RH, finances, stratégie… Les complexités de la Dinum

De l'organisation administrative à la construction budgétaire, la Cour des comptes pointe le fonctionnement complexe…

1 jour ago