Les banques peinent à s’adapter au cadre réglementaire de Bâle II, qui établit de nouvelles règles de gestion du risque et d’adéquation des fonds propres, révèle une étude d’Accenture.
Le cabinet de conseil a interrogé les responsables chargés du projet dans 63 des plus grandes banques européennes et nord-américaines, pour la deuxième année consécutive. Les établissements font face à des difficultés inattendues, explique l’enquête. Résultat, la majorité d’entre eux reste en phase de conception ou d’élaboration des projets. Seules 5% des banques ont déjà mis en ?uvre l’un des piliers au moins de Bâle II. Et les Américains sont à la traîne : que leur gouvernement ait retardé l’entrée en vigueur de l’accord, prévu en 2008, n’y est sans doute pas étranger. Des réglementations coûteuses Par ailleurs, l’ensemble des banques est sceptique quant à la rentabilité des investissements. Pour près de 80% d’entre elles, ce nouvel accord ne devrait pas améliorer la situation financière de leur investissement, poursuit l’étude. Et pour cause. Les banquiers ont revu le coût du projet à la hausse, la moitié d’entre eux l’estimant supérieur à 50 millions d’euros d’ici 2007. En revanche, la plupart des banquiers reconnaît que ce chantier les oblige à progresser vers des techniques avancées de gestion du risque. Et, de fait, près de la moitié d’entre eux investissent dans des projets liés à cette question, au-delà du seul aspect réglementaire.
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