Mis à jour le 17/02 à 12h50
Dans un message à la rédaction déposé vendredi soir, Patrick Starck, le Pdg de Cloudwatt, sollicité plus tôt dans la journée, a démenti l’information parue dans Challenges, selon laquelle Bercy aurait lancé un audit sur le Cloud souverain. Rappelons que le Pdg, dont les actionnaires sont Orange, Thales et la Caisse des dépôts et consignations, a récemment annoncé son prochain départ, une fois son remplaçant désigné. Il explique que s’il y a bien un audit, celui-ci est sollicité par le conseil de surveillance de la société et par lui-même afin de « réaligner la stratégie aux conditions actuelles du marché ». Un cabinet de conseil en stratégie va être sollicité pour cette mission.
Une version qu’avait déjà développée Pierre Paperon, dans un billet de blog paru en réaction à l’entrefilet de Challenges. Le directeur de la stratégie et du marketing du Cloud souverain expliquant que cet audit vise également à « faciliter la passation à un nouveau DG en cours de sélection ».
Dans nos colonnes, Patrick Starck (en photo), expliquait récemment, pour justifier son départ programmé : « Le premier étage de la fusée est en place, l’offre de puissance de calcul étant en bêta. Je passe le relais dans la continuité pour la phase 2, le développement commercial. »
En réalité, le Pdg paye le retard à l’allumage du projet Cloudwatt. Parti sur l’architecture open source OpenStack – afin de maîtriser l’environnement de bout en bout, argumente Patrick Starck -, Cloudwatt a mis un an avant de sortir sa première offre : une très banale offre de partage de fichiers et de collaboration (Cloudwatt-box), liée à des espaces de stockage. A ce jour, l’offre centrale de tout Cloud public, la puissance de calcul (compute), n’est toujours pas commercialement disponible. Cloudwatt ne respecte pas du tout le calendrier qu’il avait annoncé à ses débuts. Rappelons que le projet est doté de 225 millions d’euros de financement (dont 75 millions d’argent public via la Caisse des dépôts).
Numergy, l’autre Cloud souverain financé à la même hauteur par l’Etat et comptant SFR et Bull parmi ses actionnaires, a lui été beaucoup plus rapide à mettre de premières solutions sur le marché. La société s’est appuyé sur l’architecture existante de son actionnaire SFR.
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