Pour gérer vos consentements :

Biométrie : les internautes français restent méfiants

Selon une étude menée par YouGov pour le compte de GMX/Caramail, 55 % des internautes français préfèrent l’utilisation d’un mot de passe aux solutions d’identification biométriques. Seuls 9 % d’entre eux considèrent que ces dernières sont correctement sécurisées.

« L’étude démontre que les méthodes d’identification biométriques sont encore loin de devenir incontournables sur le marché français. Pourtant, si l’on veut assurer aux consommateurs une meilleure sécurité sur Internet, il est primordial de développer des méthodes d’authentification alternatives, comme la biométrie », explique Jan Oetjen, président-directeur général de GMX.

Pas assez sécurisé par les entreprises

Pourquoi cette méfiance ? En fait, 38 % des personnes interrogées ne souhaitent pas que les entreprises conservent leurs données biométriques en mémoire et 34 % craignent des problèmes techniques les empêchant par la suite d’accéder à leur compte en ligne.

« Pour répondre aux préoccupations des utilisateurs, les fournisseurs doivent satisfaire des critères élevés en ce qui concerne le stockage et l’utilisation des données biométriques », constate Jan Oetjen.

Malgré cette prudence, 12 % des internautes français utilisent aujourd’hui un capteur d’empreintes digitales, 4 % les scans d’iris, 2 % la reconnaissance faciale et 2 % la reconnaissance vocale.

Des informations piratables ?

Autre frein, 28 % des personnes interrogées craignent que des pirates puissent déjouer les méthodes d’identification biométriques. De quoi faire sourire certains experts, une empreinte digitale ou un iris étant difficilement reproductibles.

Certes, mais avec des services en ligne, rien n’empêche dans la pratique un cybercriminel d’envoyer des données contrefaites, qui ne sont pas collectées au moment de la tentative de connexion par un lecteur biométrique ‘réel’. Et c’est bien là le talon d’Achille de cette solution, lorsqu’elle est utilisée sur la Toile. Peut-on faire confiance à du matériel qui n’est pas placé sous le contrôle de l’opérateur du service en ligne ?

Dans cette optique, la défiance des utilisateurs est légitime, ces derniers se montrant ici plutôt avisés. Car s’il est possible de changer un mot de passe découvert par un pirate, il sera difficile de modifier ses mains, ses yeux, son visage (quoique) ou sa voix.

La solution : multiplier les dispositifs ?

Selon l’étude de YouGov, seuls 9 % des internautes français considèrent donc que les méthodes biométriques sont sans risque.

Toutefois, cette technologie n’est pas rejetée en bloc. 24 % des personnes interrogées estiment en effet que ces mesures d’identification peuvent être un excellent complément des mots de passe ou des codes PIN. Des utilisateurs qui devraient donc être convaincus par les solutions d’authentification multifacteurs, qui tendent maintenant à se démocratiser.

À lire aussi :
Les changements fréquents de mots de passe nuisent à la sécurité
+ 8 % : les dépenses de sécurité IT s’envolent en 2016
NTT se dote d’une division sécurité

Crédit photo : © Cio – Shutterstock

Recent Posts

Red Hat France : la problématique VMware plus concrète que les LLM

Respectivement DG et CTO de Red Hat France, Rémy Mandon et David Szegedi évoquent le…

8 heures ago

À l’aune des conteneurs, Canonical étend son approche LTS

Canonical formalise un service de conception de conteneurs minimalistes et y associe des engagements de…

12 heures ago

L’Autorité de la concurrence va-t-elle inculper NVIDIA ?

L'Autorité de la concurrence s'apprêterait à inculper NVIDIA pour des pratiques anticoncurrentielles sur le marché…

13 heures ago

Failles sur les équipements de sécurité : le retex du CERT-FR

Le CERT-FR revient sur les failles dans équipements de sécurité présents notamment en bordure de…

1 jour ago

Silo AI, point d’ancrage européen pour Mistral AI

Mistral AI formalise ses travaux communs avec l'entreprise finlandaise Silo AI, qui publie elle aussi…

1 jour ago