Avant tout une démarche pragmatique. Si la start-up française BlaBlaCar a choisi de migrer sur la base de données Open Source MariaDB, un fork de MySQL créé par le créateur du projet (Michael “Monty” Widenius) et soutenu aujourd’hui par une fondation, c’est avant tout pour répondre à deux contraintes très concrètes. « D’abord, nous avons été confrontés à un problème classique dans les environnements MySQL. Nous avions éclaté la base de données en plusieurs grappes et avions besoin de réagréger l’information pour le datawarehouse. La fonction multimaster de MariaDB permettait de le faire simplement », raconte Nicolas Blanc, responsable de l’architecture de BlaBlaCar.
« Nous avons migré un premier cluster. L’opération s’est bien déroulée, ce qui nous a incités à en faire de même avec le second. Par la suite, nous avons contracté un support sur l’ensemble du déploiement », reprend le responsable de l’architecture. En réalité, avant même cette migration, BlaBlaCar avait déjà quitté MySQL – aujourd’hui entre les mains d’Oracle – pour une distribution Percona, autre variante de la base de données Open Source. C’est cette dernière que vient supplanter MariaDB. Selon Nicolas Blanc, les tarifs de support des deux solutions sont équivalents.
Le cluster principal, dédiée aux données des utilisateurs du service, comprend 5 nœuds. Tandis qu’un second cluster, qui stocke les logs d’activité, en compte 3. Au total, MariaDB stocke 2 fois 2,2 To de données au sein de la start-up spécialisée dans le covoiturage.
Notons qu’à l’occasion de cette migration, MariaDB a été placé dans des conteneurs, une technologie que la start-up a décidé d’exploiter en production. En la matière, BlaBlaCar a opté pour la solution Rocket de CoreOS. Et non pour Docker. « Nous avons fait ce choix il y a un an. A l’époque, la partie réseau, le système de fichiers et le daemon de Docker ne nous satisfaisaient pas, justifie Nicolas Blanc. Docker était alors avant tout un outil conçu pour des développeurs. Aujourd’hui, un outil comme Kubernetes masque ces défauts. » Façon de dire que la technologie de la start-up américaine lancée par des anciens de l’Epitech dispose aujourd’hui, alors qu’approche son troisième anniversaire, d’arguments plus solides qu’il y a seulement un an pour envisager un passage en production.
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