Brevets: Microlinc attaque tout ce qui peut s’interconnecter

Sans nuance, Microlinc met tout le monde dans un même panier, et poursuit les géants de l’informatique PC pour infraction à un brevet sur l’interconnexion entre le CPU et les périphériques

Microlinc, une société technologique texane, fait très fort. Elle a déposé une même plainte contre quelques figures connues de l’informatique : Acer, AMD, ATI, Dell, Gateway, HP, Intel, Nvidia, Sony et Toshiba.

Motif de la plainte : le brevet numéro 6.009.488, nommé ‘Computer having a packet based Interconnect Channel‘, enregistré en décembre 1999. Il porte sur la technologie d’interconnexion bidirectionnelle basée sur des paquets de haute performance échangés entre l’unité centrale (CPU) et les périphériques. Seraient donc concernées les entrée/sortie IO, les appareils qui exploitent de la mémoire RAM, ou les périphériques de stockage. Autant dire tout ce qui peut communiquer avec le processeur et la carte mère, et même ce qui figure sur la carte mère ! Et pour justifier de la procédure qu’il a engagé, Microlinc accuse Intel de vouloir promouvoir le PCI Express, car cette technologie encouragerait la création de systèmes qui violeraient son brevet. Idem pour ATI, qui outre PCI Express, ose même commercialiser des composants et chipset qui intègrent d’autres canaux de données, comme Hypertransport. Objectif de Microlinc ? Le versement de dommages et intérêts, bien sûr ! On reste dubitatif. Devant de telles procédures. Mais surtout devant l’incroyable manque de rigueur de l’office américain des brevets. En effet, enregistrer en 1999 un brevet sur l’interconnexion entre le CPU et ses périphériques, c’est remettre en cause des décennies de technologie informatique?