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Broadcom : la grogne des fournisseurs et des utilisateurs converge

Fournisseurs cloud et utilisateurs finaux, unis face à Broadcom ?

Au fil des semaines, les doléances du CISPE et des associations européennes de DSI tendent à converger. Le premier se réjouit désormais ouvertement de pouvoir « compter sur le soutien d’organisations représentant des utilisateurs professionnels, dont le Cigref ». Et cite son délégué général Henri d’Agrain.

L’intéressé en appelle à une « action concertée des régulateurs pour imposer, à travers des enquêtes formelles, un retour à des principes de licence justes ». En toile de fond, l’implication de la Commission européenne. Alertée, celle-ci a sollicité, la semaine passée, des informations supplémentaires auprès de Broadcom.

Début avril, le Cigref et trois homologues européens avaient adressé une lettre à Ursula von der leyen. Ils y dénonçaient, entre autres :

– Une nette augmentation des prix, due en partie au regroupement de licences
– Le non-respect d’engagements contractuels préalables
– Le refus de maintenir les conditions de sécurité pour les licences perpétuelles
– Des bouleversements dans l’écosystème de revendeurs et de partenaires VMware

« Insuffisants », voire « insultants » : les engagements de Broadcom raillés

Depuis lors, Broadcom a lâché un peu de lest. Essentiellement sur la question des correctifs de sécurité. Il s’est engagé à les fournir gratuitement aux clients qui ont une licence perpétuelle et dont le contrat de support a expiré. D’abord sur les versions de vSphere encore prises en charge, puis ultérieurement sur d’autres produits VMware.

Le CISPE voit en de tels « changements mineurs » une réponse « insuffisante » à la pression de la Commission européenne. Le problème, poursuit-il, n’est pas le modèle de l’abonnement, mais les hausses de prix injustifiées, le regroupement de produits et la disparition d’autres, ainsi que la modification de la base de facturation.

Sur ce dernier point, le CISPE déplore des conditions « anti-cloud par essence », forçant les partenaires à prépayer de la capacité dont ils pourraient ne jamais avoir besoin. Au lieu d’un modèle à l’usage (fonction de la mémoire utilisée), Broadcom « insiste [désormais] sur un engagement de 3 ans basé sur les cœurs [de processeur] qui seront potentiellement utilisés ».

Illustration © maurice norbert – Adobe Stock

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