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Broadcom-VMware : et maintenant ?

Rien de neuf sous le soleil ? On ne décèle, tout du moins, pas d’inflexion majeure dans le discours de façade de Broadcom depuis qu’il a bouclé l’acquisition de VMware.

L’heure est à la réaffirmation d’engagements pris ces dix-huit derniers mois (Broadcom avait annoncé son intention d’acquérir VMware en mai 2022). Quitte à reprendre exactement les mêmes éléments de langage. Par exemple, pour rappeler, au sujet des 2 milliards de dollars d’investissements annuels prévus, qu’ils iront pour une moitié à la R&D et pour une autre au commercial.

La promesse de « rendre plus simple » l’usage des produits VMware reste d’actualité, toujours teintée de multicloud et de cloud hybride… ainsi que d’un peu de cloud souverain. La pile Cloud Foundation en sera un socle fondamental ; ce que Hock Tan, le P-DG de Broadcom, n’a pas manqué de rappeler, notamment sous l’angle de la portabilité des charges de travail.

Quant aux jonctions avec l’offre de Broadcom, les déclarations du top management s’arrêtent, dans les grandes lignes, à « nous ferons évoluer nos services tout en les combinant avec ceux de VMware ». Tout au plus Hock Tan réaffirme-t-il que VMware « sera agnostique » en matière de compatibilité hardware.

Dernièrement, dans le cadre de la conférence Explore 2023 à Barcelone, VMware a laissé entrevoir une piste d’intégration logicielle. En l’occurrence, avec les produits de Symantec – dont Broadcom s’est emparé en 2019. Plus précisément, avec la gamme Symantec Enterprise Cloud. En particulier, ses briques SWG et ZTNA, pour aller vers une solution SASE monovendeur. Actuellement en phase expérimentale, l’offre doit être commercialisée à partir du premier trimestre 2024.

La concurrence a pris la balle au bond. Illustration avec Rajiv Ramaswami, le patron de Nutanix. « Si vous regardez son histoire, tout le modèle d’entreprise de Broadcom a consisté à maximiser les actifs acquis en deux ou trois ans. Les clients de VMware le ressentiront », déclare l’intéressé.

Sera-ce au niveau des prix ? Les inquiétudes à ce sujet sont en tout cas légion. Il y en a d’autres, comme sur le devenir de l’écosystème Spring, dont VMware est un soutien important.

Broadcom devrait débourser l’équivalent de 69 milliards de dollars, en cash et en actions, pour réaliser cette acquisition. C’est environ cinq fois le dernier CA annuel de VMware (pour 1,8 Md$ de résultat net).

Illustration principale © maurice norbert – Adobe Stock

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