Bruxelles rêve de faire de l’Europe une puissance électronique
Lors d’un forum technologique organisé du 22 au 24 mai 2012 par l’Imec, spécialiste belge de la recherche en nanoélectronique, Neelie Kroes, vice-présidente de la Commission européenne, a appelé les forces vives de l’UE à investir dans la filière électronique.
Après avoir proposé de soutenir l’industrie micro et nanoélectronique européenne, en particulier le segment des puces (semiconducteurs), à travers des fonds de recherche pouvant atteindre 1,8 milliard d’euros, l’exécutif européen souhaite accentuer son soutien à la filière.
La mise en commun des expertises
« Je veux voir avec l’industrie si nous pouvons aller plus loin, c’est-à-dire en finir avec l’environnement fragmenté actuel, connecter les différents acteurs tout au long de la chaîne de valeur, de la conception à la construction de matériel jusqu’à la production elle-même, et faire de l’Europe une puissance mondiale pour l’électronique », a déclaré Neelie Kroes, vice-présidente de la Commission européenne, lors d’une intervention à l’Imec Technology Forum 2012.
Ce défi sera difficile à relever face aux géants nord-américains et asiatiques. À l’heure actuelle, la filière micro-nano-électroélectronique européenne représente, selon les chiffres communiqués par Bruxelles, près de 40 milliards de dollars en valeur, soit environ 12 % du total mondial. Par ailleurs, au cours de la dernière décennie, la filière a créé plus de 700 000 emplois supplémentaires en Europe.
« De nouvelles innovations électroniques sont attendues par les particuliers et les entreprises, a ajouté Mme Kroes, chargée de la stratégie numérique de l’UE. Que ce soient dans le domaine des applications complexes dédiées à la santé, de l’Internet des objets, des transports ou encore de la télévision […] Les progrès de l’électronique peuvent assurément bénéficier à notre économie – et peut-être que ces progrès seront associés à la mention ‘Made in Europe’. »