BT 10 Gbits (crédit photo © kubais - shutterstock)
L’opérateur britannique BT teste actuellement en grandeur nature une liaison de communication optique à 10 Gbit/s. Baptisée XGPON (X – chiffre romain – Gibabits on a Passive Optical Network), la liaison ultra haut débit s’appuie sur une technologie fournie par l’équipementier chinois ZTE en association avec Openreach, la division fibre de l’opérateur.
Le test s’effectue auprès d’Arcol UK Ltd, une entreprise d’ingénierie installée dans le comté du Cornwell, la région qui constitue la pointe sud-ouest de l’île britannique. Arcol bénéficie aujourd’hui d’une bande passante de 10 Gbit/s entre son siège et Truro, la capitale de la région. « Une bande passante supérieure aux pointes du réseau des médias lors des Jeux olympiques », souligne BT.
Arcol bénéficie déjà d’une remarquable liaison à 330 Mbit/s (contre 1,5 Mbit/s précédemment). À laquelle s’ajoute aujourd’hui le 10 Gbit/s sur la même infrastructure optique. Seules les cartes électroniques de modulation des signaux lumineux ont dû être changées. Pas le réseau de fibres. Le test en grandeur réelle vise ainsi à démontrer la faisabilité technique de l’offre.
« Nous sommes encore en train de découvrir tout ce que l’on peut faire avec une telle bande passante, se réjouit Alun Morgan, le directeur technique d’Arcol, en tirant avantage de services comme la vidéoconférence et un système d’ERP en mode cloud […] et nous permet d’être beaucoup plus efficace. »
En revanche, la liaison ultra rapide n’offre, pour l’heure, aucune passerelle avec Internet. « Rien ne peut être fait avec une telle vitesse sur Internet », estime l’opérateur dans son communiqué.
Dans tous les cas, le XGPON entre pour l’heure dans le cadre expérimental Superfast Cornwall Programme, soutenu par l’Union européenne, BT et la région. Il s’agit, à terme, d’amener le très (voire ultra) haut débit aux 100 000 foyers et entreprises du comté.
« Cet essai montre que nous pensons être prêts pour l’avenir, même s’il n’y a pas aujourd’hui de plans visant à déployer cette technologie, explique Ranulf Scarbrough, responsable en chef du programme. Une grande partie de ce projet est de prouver sa faisabilité – faire en sorte que ce n’est pas uniquement une question de record de vitesse aujourd’hui, mais que nous pouvons continuer à être à la pointe pour cinq, dix, vingt ans à venir. »
crédit photo © kubais – shutterstock
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