Bull lorgne toujours GFI Informatique

Bull continue à parier sur un rapprochement avec GFI Informatique. Selon Didier Lamouche, p-dg de Bull, « le projet est toujours vivant et les discussions n’ont jamais cessé. Après les turbulences de cet été, nous avons retrouvé la sérénité pour en discuter calmement ».

La poursuite de ces discussions est une surprise. Les négociations avaient été initiées lors du lancement de l’OPA de Fujitsu Siemens sur GFI. Pour rappel, c’est en mai dernier que Fujitsu Services, filiale du géant japonais, annonçait le lancement d’une offre publique d’achat (OPA) non sollicitée sur GFI Informatique. Le groupe proposait 8,5 euros par action, soit une valorisation de 419 millions d’euros.

Pour échapper à cette OPA, GFI envisage un rapprochement avec Bull. Ce dernier aurait endossé le rôle de chevalier blanc et empêché l’OPA hostile du japonais.

Mais en août, 60 % des actionnaires de GFI rejettent l’offre de Fujitsu Services. Ils ont suivi l’avis du conseil d’administration de la SSII. On croyait alors que le rapprochement avec Bull serait finalement oublié. D’ailleurs, Jacques Tordjman, pd-g de la SSII indiquait aux Echos que les discussions n’étaient plus une « priorité ».

Ce qui ne semble pas être l’avis de Bull. Les deux groupes ont déjà une histoire commune. Bull a ainsi vendu sa filiale monétique portugaise au groupe de Jacques Tordjman. Surtout, l’opération permettrait à Bull de mener à bien une opération de croissance externe, un objectif dont Bull ne se cache pas.

Par ailleurs, Bull manifeste depuis longtemps son intention de monter en puissance dans les services informatiques, qui ne représentent qu’environ 38% de son chiffre d’affaires total aujourd’hui. L’objectif est de dépasser la barre des 50% à moyen terme.

Reste à connaître les modalités d’un tel rapprochement. Si un rachat de GFI par Bull semble peu probable ; un partenariat géographique pourrait au contraire avoir du sens.