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WebAssembly : le chantier de la gouvernance est ouvert

Quelle gouvernance pour la Bytecode Alliance ? Le chantier est désormais véritablement ouvert. Et pour cause : un an et demi après son lancement, l’initiative vient de donner naissance à une organisation à but non lucratif. Fastly, Intel, Microsoft et Mozilla en sont les fondateurs. Six membres évoluent à leurs côtés, dont Arm, Google et Shopify.

Il est question de constituer, sous quelques mois, deux organes de pilotage. D’un côté, le conseil d’administration, instance « suprême ». De l’autre, le comité de pilotage technique (TSC), qui supervisera les projets de la Bytecode Alliance.

Le board comptera initialement neuf sièges. Deux échoiront à la communauté. Un par l’intermédiaire du TSC ; l’autre représentant étant nommé par les contributeurs aux différents projets. Les sept autres sièges iront à autant de membres de la Bytecode Alliance, fondateurs compris.

Après un an, les fondateurs n’auront plus de siège attitré. Ils passeront dans le pool des « membres corporate ». Lesquels pourront en théorie tous postuler pour un siège, par opposition aux « membres associés » (agences gouvernementales, entités académiques et organisations à but non lucratif). Le conseil d’administration fera alors l’objet d’un élargissement à 11 sièges : 8 pour les membres, 3 pour la communauté (dont un pour le TSC). Le mandat vaudra pour deux ans.

Qui gouvernera WebAssembly ?

La majorité « de principe » sera aux deux tiers. En tout cas pour des démarches telles que la modification des statuts, l’exclusion d’un membre, les accords de fusion-acquisition ou le changement des critères d’éligibilité au board.

La Bytecode Alliance suit toujours la mission qu’elle s’était donnée à sa création. En l’occurrence, renforcer la sécurité des projets de développement en mettant en œuvre le modèle des nanoprocessus. Son principal levier : WebAssembly.

Les navigateurs furent le premier terrain d’action de ce bytecode. Objectif : compléter JavaScript pour permettre l’exécution de langages de haut niveau à une vitesse proche du natif. Initialement, la prise en charge se limitait à C/C++ et Rust. C#, Go, Kotlin, Swift, F#, D, Pascal et Zig ont rejoint la liste depuis.

WebAssembly présente un attribut particulièrement intéressant pour sécuriser le développement : la prise en charge de l’exécution en bac à sable. En s’appuyant sur cette spécificité, la Bytecode Alliance cherche à proposer une protection équivalente à celle que les systèmes d’exploitation garantissent à travers l’isolation des processus. Mais avec une empreinte mémoire optimisée.

Photo d’illustration © isaak55 – shutterstock.com

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