Après l’acquisition de JDS Solutions aux États-Unis, le spécialiste français des progiciels Cegid met la main sur le groupe canadien Technomedia. Créé en 1996 au Canada, présent aux États-Unis, en Europe et à Hong Kong, l’éditeur propose une suite logicielle de gestion des talents en mode SaaS pour les grands groupes, les entreprises de taille moyenne et les comptes publics. Altran, EDF, Natixis, la Ville de Montréal ou encore la Mairie de Paris figurent parmi ses clients. Alain Latry, dirigeant fondateur de Technomedia, reste aux commandes de l’entreprise devenue une filiale de Cegid.
Le Lyonnais, au top 10 des éditeurs de logiciels français, mais en retrait à l’international, s’adjuge ainsi une société qui réalise près de 60 % de son chiffre d’affaires en Amérique du Nord et emploie 150 personnes. Avec ce rapprochement, « nous franchissons une étape significative dans notre plan de développement à l’international », a déclaré Patrick Bertrand, directeur général de Cegid. « Nous positionnons le groupe comme un acteur global des solutions RH avec l’une des offres les plus larges et qualitatives du marché, tout cela en renforçant notre position d’acteur majeur du SaaS », a-t-il ajouté.
Le marché mondial des suites de gestion des talents (licences logicielles et SaaS) représentait 3,4 milliards de dollars en 2014, et continue de progresser de 17 % par an, selon le cabinet Gartner. Et le Magic Quadrant du cabinet d’études, répertoriant les acteurs qui comptent sur ce marché, intègre Technomedia pour la deuxième année consécutive.
Les synergies commerciales et le partage d’expertises nés du rapprochement de Cegid et Technomedia permettront au groupe de proposer à partir du second semestre 2016 une nouvelle offre de gestion de talents à destination des entreprises de taille moyenne (mid-market). Au sein de Cegid, 400 personnes, sur un effectif total de plus de 2 000 collaborateurs, seront dédiées aux offres SIRH et Talents.
Sur la base des résultats de Cegid au 31 décembre 2014 (267 millions) et de ceux de Technomedia au 31 juillet 2015, le nouvel ensemble aurait représenté un chiffre d’affaires proforma supérieur à 280 millions d’euros en 2014, dont 167 millions d’euros de revenus récurrents.
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