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Le chatbot de Microsoft se plie à la censure chinoise ?

La semaine dernière, deux médias, CNNmoney et China Digital Times, accusaient Xiaioce, le chatbot chinois développé par Microsoft de ne pas répondre à certaines questions portant sur des sujets sensibles par le gouvernement chinois.

Des requêtes sur le massacre de la place Tiananmen de 1989 ou sur le surnom du président chinois Xi Jinping, « Steam bun Xi » (brioche vapeur Xi), donnaient au mieux des réponses évasives. Et de citer l’exemple d’une question dans laquelle la phrase « renverser le parti communiste » était intégrée. Réponse du chatbot : « suis-je stupide ? Si je réponds, vous allez faire une capture d’écran ». Même sur Donald Trump, Xiaoice n’as pas d’avis et répond de manière lapidaire : « je ne veux pas en parler »

Créer la meilleure expérience selon Microsoft

Interrogé par nos confrères de Fortune sur ces non-réponses, Microsoft a confirmé qu’un filtrage existait autour de l’interaction avec Xiaoice. « Nous nous sommes engagés à créer la meilleure expérience possible pour que tout le monde discute avec Xiaoice. Dans cette optique, nous avons mis en place des filtres sur plusieurs sujets », indique un porte-parole de la firme de Redmond. Tout en se gardant bien de donner des détails sur les sujets où le filtre est appliqué.

Une forme de mimétisme avec le chatbot, probablement. Microsoft précise que son chatbot engage des conversations avec plus de 40 millions d’utilisateurs chinois via les réseaux sociaux comme Weibo et WeChat.

Un parallèle avec Facebook

Cette histoire n’est pas sans rappeler celle de Facebook qui aurait, dans le plus grand secret, mis au point un outil permettant de supprimer des publications sur les flux de personnes habitant dans certaines régions de Chine. Une solution dont le but est de s’attirer les faveurs de Pékin et ainsi de pouvoir être présent dans le pays.

Banni de Chine depuis 2009, le réseau social américain fait donc tout son possible pour y revenir. Quitte à censurer purement et simplement certains messages, via un outil dédié. Ce n’est pas le premier acteur du monde IT à faire de telles concessions. Google propose ainsi une version ‘filtrée’ de son moteur de recherche à destination du public chinois.

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Credit: mikecogh via VisualHunt.com / CC BY-SA

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