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Plus chauds les datacenters ? Equinix se lance aussi

« Pour les hyperscalers, green IT rime avec économies. » Ainsi avions-nous fait remarquer, l’an dernier, l’allongement de la durée de vie de certains équipements chez les « trois grands » du cloud. Et les gains financiers qui en avaient résulté. Plusieurs milliards de dollars par an en l’occurrence.

Il est un autre levier d’économies que ces mêmes fournisseurs exploitent : élever la température dans les datacenters. Et, ainsi, limiter la consommation d’eau et d’énergie pour le refroidissement.

Chez Google, par exemple, le standard est aujourd’hui à 27 °C.
Les premières expérimentations officielles du groupe américain à ce seuil de chaleur remontent à la fin des années 2000. Les datacenters fonctionnaient alors communément entre 20 et 22 °C, fourchette recommandée dans les normes environnementales de l’ASHRAE (American Society of Heating, Refrigerating and Air-Conditioning).

Avec l’aval des fabricants, ces normes ont évolué, entérinant, dans un premier temps, 27 °C comme un seuil tolérable* (impact minimal sur la fiabilité des équipements). Puis 32 °C.

Augmenter la température… et réduire l’humidité

Cet été, Meta a commencé à expérimenter un fonctionnement à cette température. Avec des résultats « prometteurs », annonce-t-il. En parallèle, la maison mère de Facebook réduit le taux d’humidité de ses datacenters. D’abord passée de la fourchette « 20-30 % » à « 20-22 % », elle est descendue, en 2020, à 13 °C, dans le cadre d’un pilote à Las Lunas (New Jersey). Des indicateurs clés tels que la décharge électrostatique sont restés dans les limites acceptables. Et l’usage d’eau a été réduit d’environ 40 %.

Du côté de Microsoft, on a affirmé l’an dernier, avoir mené des tests à 35 °C à Dublin (Irlande).

Equinix aussi compte « ajuster le thermostat ». C’est en ces termes qu’il a publiquement annoncé, cette semaine, enclencher une démarche sur plusieurs années. Elle consistera à standardiser les 27 °C sur l’ensemble de son parc (environ 230 datacenters au dernier pointage).

Si Equinix se donne le temps, c’est autant par la nature de son cœur d’activité (colocation) que le volume de sa clientèle (« plus de 10 000 entreprises »). Laquelle devrait, en conséquence, bénéficier d’une baisse de son empreinte carbone indirecte.

Les systèmes de refroidissement représentent aujourd’hui environ 25 % de l’empreinte énergétique d’Equinix.

* Pour certains équipements télécoms, les seuils vont de 40 à 45 °C.

Photo d’illustration © vladimircaribb – Adobe Stock

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