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Chine : Google, un espion à la solde du gouvernement américain

Google un espion américain? C’est ce que le People’s Daily, l’organe de presse officiel du parti communiste chinois, annonce dans ses colonnes suite à l’initiative du moteur de ne plus appliquer de filtrage sur les contenus à caractères politiques dans les résultats de son moteur de recherche. « Google n’est pas neutre quand il s’agit de [faire des affaires].Sa coopération et sa collusion avec les services secrets américains et les agences de sécurité sont bien connues », écrit le quotidien selon ce que rapporte Reuters.

Depuis lundi, en effet, les requêtes de Google.cn sont redirigées vers les serveurs de Google.com.hk à Hong Kong qui bénéficie d’un régime spécial où la censure des contenus est moins proéminente. Une initiative décidée en protestation des attaques informatiques subies en 2009 en provenance du territoire chinois selon Google qui avait alors annoncé son intention de lever la censure politique de ses résultats sans quoi l’entreprise quitterait le pays. En redirigeant les requêtes du moteur continental vers celui de Hong Kong, Mountain View se libère (partiellement) de la censure imposée localement tout en restant dans le cadre de la loi. Une manœuvre habile que, on s’en doute, le gouvernement chinois ne goûte guère.

Les instances dirigeantes locales ont donc engagé des mesures de rétorsions. Au-delà des tentatives de déstabilisation, voire de décrédibilisassions médiatiques, les partenaires locaux de Mountain View sont mis sous pression. Selon le New York Times, le principal opérateur mobile du pays, China Mobile, serait sur le point d’annuler le contrat qui permet à Google de s’afficher comme moteur de recherche par défaut sur les écrans d’accueils des terminaux mobiles de l’opérateur. Un pur hasard, sans doute, par rapport à l’affaire en cours.

Un autre opérateur, China Unicom, aurait également arrêté ses plans de commercialisation des smartphones Android, la plate-forme mobile de Google. Et le très populaire portail Tom.com a visiblement renoncé au moteur de Google pour assurer la recherche sur son site pourtant basé à Hong Kong. Si aucun élément ne permet aujourd’hui de l’affirmer formellement, il y a fort à parier que le gouvernement chinois n’est pas étranger à ces soudains revirements.

Certains analystes vont même jusqu’à penser que Pékin n’hésitera pas à couper l’accès à l’adresse Google.cn, voire celle de Hong Kong, privant ainsi les chinois continentaux des services de Google. Bref, Mountain View risque gros pour se maintenir sur le marché chinois considéré comme le premier sur Internet avec près de 400 millions d’internautes. Pour l’heure, la redirection vers Google.com.hk fonctionne toujours. Et, selon la page consacrée à l’accès des services de Google en Chine, la situation est stable depuis trois jours. Le bras de fer tournera-t-il à l’avantage de Google?

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