Protéger la sécurité nationale. Tel est l’argument des autorités fédérales américaines pour empêcher la reprise de l’opérateur en faillite Global Crossing par le groupe hong-kongais Hutchison. Décidément, le libéralisme n’est plus ce qu’il était.
Car derrière Hutchison et Hong-Kong, il y a désormais la Chine. Et Washington n’a pas spécialement envie de voir l’Empire du milieu avoir un oeil sur une partie des communications de la CIA, du FBI et du département de la Justice gérée par Global Crossing. Sortir du Chapitre 11 Par ailleurs, le Pentagone s’est, lui aussi, prononcé fortement contre un tel rachat brandissant la menace contre la bannière étoilée. Conséquence, Hutchison préfère jeter l’éponge malgré plusieurs offres dont une limitant son rôle à celui d’un investisseur passif. Désormais, seul le groupe de Singapour ST Telemedia reste en lice. Et cette offre de 250 millions de dollars pour 61,5% du capital de Global Crossing n’aura pas de mal à être avalisée. Singapour est du bon côté… Ce rachat permettra à l’opérateur américain de sortir du chapitre 11 du Code américain sur les faillites. Global Crossing est en effet au coeur d’un scandale financier et comptable avec des recettes gonflées à hauteur de un milliard de dollars entre 2000 et 2001.
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