Les résultats du troisième baromètre de l’auto-entrepreneur, réalisé par Ciel auprès de 180 000 professionnels ayant adopté ce statut, sont aujourd’hui rendus publics. Premier enseignement, 61 % des auto-entrepreneurs exercent une activité exclusivement composée de prestations de services. Un chiffre qui pourrait baisser en 2011, l’État ayant donné un coup de canif budgétaire aux services à la personne.
L’auto-entrepreneur déclare en général un chiffre d’affaires annuel inférieur à 20 000 euros (84 %). Il a souvent peu d’expérience (32 %) et exerce cette activité à temps partiel (67 %). Voilà qui n’est guère encourageant à priori. Toutefois, ceci n’est pas un cas général. 32 % des personnes interrogées déclarent ainsi souhaiter passer à un statut d’entreprise classique, une majorité d’entre elles le faisant, car elles dépassent les plafonds légaux de chiffre d’affaires. Évidemment, ce changement n’ira pas sans soucis comptables, fiscaux ou juridiques.
59 % des auto-entrepreneurs interrogés cette année se sont lancés seuls, et 62 % sans étude préalable. Un plébiscite pour ce modèle, qui permet de travailler en tant qu’indépendant avec peu de risques (pas d’acomptes pour les charges sociales, pas ou peu de frais de comptabilité, etc.). Cette facilité a toutefois des effets pervers, en menant à un excès de confiance. Ainsi, 86 % des personnes interrogées estiment disposer de suffisamment d’informations pour se lancer. Et pourtant, un grand nombre se fera prendre au piège du salariat déguisé, qui reste monnaie courante chez les auto-entrepreneurs.
L’auto-entrepreneuriat se porte donc bien, malgré ses zones d’ombre. Seul réel regret, il attire en majorité des hommes, seuls 28 % des personnes interrogées étant des femmes.
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