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Claria, ex Gator, héraut du ‘spyware’, vise la Bourse

Difficile de séduire les investisseurs avec un passé aussi trouble? Claria succède à The Gator Corporation, une société créée en novembre 1999 et dédiée au marketing ‘

one to one‘ considéré comme intrusif. Le modèle de Gator est effet simple et particulièrement envahissant : la firme a passé des accords avec des sites très fréquentés, comme Kazaa ou DivX, qui lui permettent de placer des ‘spywares‘ sur le poste du visiteur, généralement à son insu. Par ses partenariats, Gator/Claria dispose d’une base d’internautes bien documentée et d’une présence imposée et furtive sur leurs postes. Les logiciels ainsi implantés permettent d’afficher des ‘pop-ups’ ou ‘pop-unders’ publicitaires indépendamment de la navigation de l’internaute, et sans que ce dernier ne sache d’où ils proviennent. Mais là où le service de Claria devient particulièrement efficace, et polémique, c’est dans l’affichage intrusif de publicités contextuelles, comme d’afficher un ‘pop-up’ pour une marque automobile lorsque l’internaute visite le site d’une autre marque, par exemple. Et lorsque l’on découvre certains des clients de Claria, force est de constater que cette intrusion ciblée a séduit bon nombre d’annonceurs, comme Motorola, Sprint, Travelocity ou Buy.com. On comprend mieux pourquoi d’autres industriels ont intenté un procès à Claria pour interdire la diffusion de ses publicités lorsque l’internautes visite leur site. De plus, Claria diffuse une partie de ses publicités au travers du réseau GAIN Network, ainsi qu’avec son outil de ‘pop-ups’ SearchScout en partenariat avec Overture. Il faut cependant évoquer ici les logiciels anti-spywares, qui détectent et éliminent systématiquement les logiciels intrusifs de Claria. En tous cas, le modèle économique est rentable. Claria revendique plus de 1.000 clients annonceurs, dont 80 figurent au classement Fortune 1000, et de plus de 43 millions d’utilisateurs. En 2003, Claria a réalisé un chiffre d’affaires de 90,5 millions de dollars, dont 31% proviennent d’Overture. La société a enregistré son deuxième exercice largeent bénéficiaire, à 34,9 millions de dollars. Mais Claria veut plus, et cherche à financer ses activités et surtout ses prochaines acquisitions. La firme se tourne donc vers la Bourse. Et pour cela il lui faut se découvrir et améliorer son image? Pour confirmer sa volonté nouvelle d’assurer la transparence de ses activités, Claria s’est ouvert récemment au marché, dévoilant une partie de ses ‘secrets’ et en particulier ses résultats et son portefeuille clients. Dernier acte en date, Claria s’est dotée le 20 avril dernier d’un directeur des confidentialités, vice président des procédures et affaires légales. Autant le dire tout de suite, ce responsable risque pas de chômer, Claria traîne derrière elle des années d’ambiguïté nommée Gator !

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