300 milliards de dollars de crédits cloud inutilisés ? C’est le principal angle sous lequel le Cloud Radar 2023 d’Infosys a fait l’actualité ces derniers jours.
Par « crédits cloud », il faut ici entendre « montants que les entreprises se sont engagées à dépenser sur une période donnée ». Ce type de contractualisation se fait souvent sur trois ou cinq ans. Il permet d’obtenir des remises par rapport à une consommation « à la demande ».
Reposant sur l’anticipation des besoins, un tel système implique un risque de sous-utilisation. Et de là, l’éventuelle nécessité de négocier une extension en position de faiblesse.
À en croire Infosys, les entreprises ont utilisé moins de la moitié (47 %) de leurs engagements cloud. L’ESN indienne explicite partiellement la méthodologie qui lui a permis de calculer ce taux. Elle ne dit pas, en l’occurrence, comment elle a estimé le montant global de ces engagements. On sait en revanche d’où proviennent ces « 300 milliards » : des rapports financiers des CSP. Plus précisément, des 12 fournisseurs pris en considération dans le Cloud Radar.
Pour Google Cloud, les données retenues sont celles de l’exercice fiscal 2022. La maison mère Alphabet a déclaré un carnet de commandes de 64,3 Md$ au 31 décembre, essentiellement lié à des engagements cloud pas encore utilisés.
À la même date, Amazon avait 110,4 Md$ de backlog, principalement porté par AWS. La durée moyenne d’engagement restante était de 3,7 ans.
Pour Microsoft, Infosys en réfère aux derniers résultats trimestriels, annoncés fin juillet. Et plus particulièrement à une valeur : 53,813 Md$. Elle correspond aux revenus reportés (pas encore comptabilisés) liés aux programmes de licence en volume, qui incluent la Software Assurance et les services cloud.
Infosys a tout simplement additionné ces trois nombres, puis y a ajouté les données des 9 autres fournisseurs. Et en a conclu qu’au global, 321,4 Md$ d’engagements cloud restaient non consommés.
Ce que ne dit pas Infosys, c’est la durée de contrat restante pour chacun d’entre eux. L’ESN explique toutefois que clients et fournisseurs estiment pouvoir solder leur engagement sous 3 à 5 ans… mais probablement avec une renégociation de type taux mixte et prolongation.
On notera que 93 % des répondants travaillent pour une entreprise multicloud (contre 79 % en 2021). Près des deux tiers ont recours à la fois à AWS, Azure et Google Cloud.
Leur adoption du cloud tiendrait nettement plus à l’accès à de nouvelles technologies qu’à la réduction des coûts et de l’empreinte carbone.
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