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Avec Cloud@customer, Oracle installe son Cloud chez les clients

En direct de San Francisco – Poursuivant la conversation engagée l’an passé lors d’Oracle Open World 2015, Larry Ellison a lancé l’édition 2016 d’Oracle Open World en attaquant frontalement, rappelant que l’on ne retrouve pas forcément les géants traditionnels de l’infrastructure logicielle et matérielle sur le Cloud: «Le cloud amène de nouveaux types de concurrents. Sur les applications (SaaS), on rencontre Workday ou Salesforce mais pas SAP. Coté PaaS, Amazon ou Microsoft mais pas IBM. Quant au IaaS, le marché est dominé par Amazon Web Services, mais ni par IBM ni par EMC.» Cependant, comme nous le rappelions hier, Amazon reste le leader incontesté devant Azure, Google ou IBM. Nous verrons si le Iaas V2 annoncé par Oracle avec un tarif très agressif suffira à bousculer un peu la donne. En attendant, signalons qu’IBM propose aussi Bluemix côté PaaS, outre ses datacenters Softlayer. Et si cette offre n’est pas la plus citée spontanément, le même argument vaut pour les offres Oracle, même en forte croissance.

Des datacenters à très haute disponibilité

Sur les datacenters régionaux interconnectés par groupes de trois, évoqués dans notre article précédent, Oracle ajoute également une interconnexion entre régions de datacenters à plusieurs centaines de gigabits par seconde, avec une latence inférieure à 100 ms. «En tenant compte des obligations réglementaires de nos clients,» s’empresse de compléter le CTO. La guerre des prix avec une puissance annoncée supérieure augmentera-t-elle les parts de marché du leader des bases de données sur le IaaS?

Lorsqu’on évoque devant Marc Hurd, CEO d’Oracle, les 19 datacenters de la firme dans le monde, il précise: «Parlez plutôt de 19 lieux où sont déployés des datacenters, où ils sont rarement en un seul exemplaire.»

Plus de deux milliards sur le cloud! Et plus encore

Sur le SaaS et la PaaS, Oracle avance en terrain plus favorable. «Nous avons vendu plus que quiconque sur le Paas et le SaaS au cours de notre dernier exercice fiscal [NDLR : clôturée en juin 2016], avec plus de 2 milliards de dollars!» s’enthousiasme Larry Ellison. «Et notre chiffre d’affaire cloud a dépassé un milliard de dollars lors du trimestre dernier. Notre avance avec l’IaaS de seconde génération nous permet de devancer Amazon et représente une opportunité pour nous, comme pour nos clients.» Marc Hurd précise même: «Cette forte croissance profite de trois leviers: un plus grand nombre de services cloud proposés, une expansion internationale des services parfois proposés avant aux USA et progressivement dans d’autres pays, et des produits sans cesse améliorés et adoptés par plus de clients qui deviennent autant de références facilitant les ventes.»

La platfeorme Cloud Public d’Oracle à la maison…

Oracle installe son cloud chez ses clients

Un très grand nombre d’entreprises privilégient encore leur propre datacenter.
Si la montagne ne vient pas à toi… Oracle propose donc à ces clients ou prospects d’installer une instance de sa plateforme cloud directement dans leur datacenter: le même serveur, avec les mêmes logiciels et la même configuration. Le nom de la gamme est Cloud@Customer. Cette instance du cloud Oracle, installée derrière le pare-feu de l’entreprise, est maintenue, supervisée et mise à jour par l’éditeur. Ainsi, l’entreprise est certaine de disposer exactement du même environnement que le cloud public d’Oracle, situation simplifiant donc un cloud hybride forcément 100% compatible. L’éditeur vient dans l’entreprise déployer l’ensemble, et la solution est facturée à l’usage. Larry Ellison souligne que le client dispose maintenant de trois possibilités: l’offre traditionnelle avec serveur et licences, le cloud public, et désormais la gamme Cloud@Customer.

Déjà proposée –discrètement- à quelques clients depuis mars, cette offre est officiellement annoncée sur Oracle Open World 2016. Plusieurs solutions sont annoncées : Infrastructure Cloud Machine@Customer (IaaS), Exadata Cloud Machine@Customer, Big Data Cloud Machine@Customer. Le PaaS, et donc les applications, peuvent ainsi migrer très simplement du privé vers le public et réciproquement ou coexister. «Nous proposons une coexistence simple avec une “one clic data and Application migration,» martèle Larry Ellison. «La base de données Oracle s’exécute partout: sur site, en cloud privé et en cloud public (y compris non-Oracle). Contrairement à AWS RedShift qui ne tourne que sur le cloud Amazon.»

Ces arguments peuvent effectivement incarner des atouts pour les entreprises, hésitantes face aux services cloud susceptibles de les rendre dépendantes d’une infrastructure totalement –voire uniquement- maîtrisée par un autre.

A lire aussi :

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Cloud : largué par Amazon et Azure, Oracle prépare la v2 de son Iaas

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