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CNRS (suite) : Arnold Migus, un ‘X’, est nommé d-g

Le Conseil des ministres du 18 janvier 2006, sur proposition de François Goulard, ministre délégué à l’Enseignement supérieur et à la Recherche, a nommé Arnold Migus à la direction générale du CNRS, où il succède à Bernard Larrouturou, remercié le 9 janvier. Agé de 57 ans, ancien élève de l’Ecole Polytechnique, titulaire d’un DEA de mathématiques et d’un doctorat d’Etat en physique, Arnold Migus est directeur de recherche au CNRS. Il assurait jusqu’à présent la direction générale de l’Institut d’Optique d’Orsay. Il est aussi le créateur et le directeur général de l’Institut Lasers et Plasmas de Bordeaux. Avec sa présidente, Catherine Bréchignac, physicienne spécialiste des nanosciences, nommée à la présidence du CNRS le 11 janvier dernier, il aura la difficile mission de mener à bien la réforme du mammouth, une mission qui a abouti à la démission du précédent président, Bernard Meunier, en conflit avec Bernard Larrouturou, directeur général du CNRS, qui a lui-même été démissionné. Le ministre de la Recherche, fortement critiqué – en particulier pour ses interventions dans la gestion du personnel du CNRS – a déclaré lors de ses v?ux à la presse que  »

Je considère que la crise et l’agitation sont derrière nous« . Catherine Bréchignac a indiqué qu’elle entendait prolonger la réforme du CNRS : « Je garderai les quatre départements thématiques qui viennent d’être mis en place, et je mettrai au niveau en dessous une couche de directions transversales, qui favoriseront l’interdisciplinarité« . « Après, les changements seront plus subtils, mais je m’efforcerai de rompre avec la structure hiérarchique pyramidale qui existe aujourd’hui, en faveur d’une organisation plus fractale (?) Ce sont les chercheurs et le milieu international dans lequel ils travaillent qui donnent les grandes directions de la recherche« . Un discours relativement consensuel, qui souligne la nécessaire réforme du dinosaure, mais redonne une partie du pouvoir à la ‘base’, avec le risque de maintenir en partie ce pouvoir entre les mains du mandarinat et du clientélisme. Sa mission sera délicate. Surtout qu’en plus de la réforme de la Recherche et de la nouvelle ANR (Agence nationale pour la recherche), il lui faudra composer avec un pouvoir politique qui reste soumis à des questions de personnes? qui semblent être à l’origine de la crise qui a secoué la direction du CNRS et ses relations avec un certain conseiller du Président Chirac depuis quelques temps (lire nos articles).

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