Pour gérer vos consentements :
Categories: Régulations

Comment Google a renoncé à une confidentialité renforcée sur ses services

Google a envisagé de bâtir un outil simple permettant à ses utilisateurs de définir le niveau de confidentialité et de partage de leurs données au sein de ses multiples services. Le projet avait même été initié en 2011 par le PDG et co-fondateur Larry Page (en photo). Cet outil devait proposer une échelle comportant trois niveaux de confidentialité.

Selon le WSJ, après de multiples tentatives, le projet a été mis aux oubliettes l’année dernière en raison des difficultés rencontrées pour harmoniser les paramètres des multiples services de Mountain View sur une échelle ne comportant que trois niveaux, mais aussi parce que Google s’inquiétait des conséquences possibles de cet outil sur Google+. En effet, selon les sources anonymes citées par le quotidien, le réglage le plus restrictif aurait nui aux partages d’information que Google souhaitait encourager sur le réseau social maison.

Une stratégie conflictuelle

Le sujet de l’exploitation des données entre les multiples services de Google est au cœur du modèle économique de la société, basé sur la publicité (qui représente à elle seule environ 50 milliards de dollars de chiffre d’affaires pour Mountain View) et sa personnalisation au profil de chaque internaute. En mars 2012, la firme a publié de nouvelles conditions d’utilisation de ses services, renforçant le partage des données entre les différents produits maison.

Une modification qui a suscité l’émoi de nombreux gouvernements. Ce fut le cas en Europe, où les régulateurs demandaient notamment que Google offre aux utilisateurs des fonctions leur permettant de choisir l’ampleur des partages de données dont ils font l’objet. En avril dernier, la CNIL française avait même demandé explicitement aux autres états européens de prendre des mesures contre la société américaine, cette dernière ayant refusé de modifier ses conditions d’utilisation pour se conformer à la législation européenne, selon l’autorité hexagonale (lire Le torchon brule entre la CNIL et Google).


Voir aussi

Quiz Silicon.fr – 10 questions sur Google

Recent Posts

Les logiciels libres entrés au SILL au deuxième trimestre 2024

D'AgentJ à YesWiki, voici les dernières entrées au SILL (Socle interministériel de logiciels libres).

8 heures ago

WSL2 fait le grand saut vers Linux 6.6

En parallèle de diverses expérimentations, Microsoft livre une première version de WSL2 basée sur Linux…

12 heures ago

Google pétri d’incertitudes sur l’empreinte environnementale de l’IA

Le dernier rapport environnemental de Google comporte peu d'indicateurs spécifiques à l'IA. Quelles perspectives l'entreprise…

14 heures ago

Optimisation du processus commercial : la clé de la croissance pour les TPE/PME ?

Booster les performances des forces de vente en fondant les processus commerciaux sur ce que…

15 heures ago

Red Hat France : la problématique VMware plus concrète que les LLM

Respectivement DG et CTO de Red Hat France, Rémy Mandon et David Szegedi évoquent le…

1 jour ago

À l’aune des conteneurs, Canonical étend son approche LTS

Canonical formalise un service de conception de conteneurs minimalistes et y associe des engagements de…

2 jours ago