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Comment Obama a gagné la bataille du Net

« Barack Obama est une star. Il capte l’imagination des gens» estime Dave Senay, président de Fleishman Hillard, agence spécialisée notamment dans la communication politique, lors d’une conférence à Sciences Po consacrée à la stratégie du candidat démocrate sur internet, le 30 juin. Mais, surtout, pour Dave Senay, Obama est une star du net, qui « marque le retour à une politique américaine s’appuyant sur des armées de volontaires qui vont dispenser le message, après une période basée sur les spots télé » commente-il, avant d’analyser les clés du succès d’Obama sur internet.

De fait, si Howard Dean, candidat démocrate, avait ouvert la voie de l’utilisation d’internet dans la campagne de 2004, Barack Obama a mis sur pied un dispositif sans précédents. Une équipe à plein temps gère sa présence sur internet. Mieux, il s’est attaché les conseils de l’un des fondateurs de facebook. Et il a même créé son propre réseau social, mybarackobama.com, décliné en anglais et en espagnol, qui compte plus d’un million d’inscrits. Ce dispositif permet aux internautes de s’organiser en leur fournissant des informations et des outils. Résultat : les équipes de bénévoles sont en mesure de se mobiliser très rapidement, comme à Portland, où ils ont organisé une réunion qui a accueilli 75.000 personnes. Et de nombreux individus font leur propre campagne.

Un million d’amis et Obama

En clair, pour Dave Senay, c’est cette capacité de « lâcher prise », après avoir lancé son message du changement, qui distingue Obama de ses concurrents, qu’il s’agisse de Hillary Clinton ou Mc Cain. Témoin, le nombre de leurs amis respectifs sur Facebook. Obama en compte près d’un million, quand Hillary Clinton et Mc Cain plafonnent très loin derrière, autour de 150.000, en juin 2008. Même chose sur Youtube, où en juin, 51 millions d’internautes ont visionné des vidéos d’Obama. Pour Hillary Clinton, cinq fois moins.

Ce site de vidéos est également utilisé par l’ équipe d’Obama pour exploiter les faux pas de l’adversaire, avec, par exemple, la vidéo de Mac Cain où le républicain explique que cela ne le dérangerait pas de « rester en Irak encore 100 ans ». En revanche, pour répondre aux rumeurs, l’équipe du candidat démocrate a conçu un site spécifique, « fight the smears ».

Reste la question cruciale : Internet peut il contribuer à la victoire de Obama ? Dave Senay ne se hasardera pas à faire de pronostique, se bornant à souligner que les élections se jouent au niveau des Etats. De plus, la stratégie du « lâcher prise » du candidat, qui a su fédérer des générations en colère, peut se retourner contre lui, s’il les déçoit. Et elle sera peut être moins facile à appliquer pour définir un programme concret.

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