Completel trace sa route vers le milliard d’euros

Un réseau, des services informatiques… en toute logique Completel a donc étendu ses services vers l’offre d’hébergement et de cloud computing qui s’appuie sur trois datacenters installés à Aubervilliers (région parisienne), Centre-Ouest et Val-de-Reuil (dans l’Eure, apporté par Altitude Telecom). Ce qui a permis à l’opérateur de lancer, en octobre 2011, des offres IaaS (Infrastructure as a Service). Le cloud est ainsi proposé comme l’évolution naturelle qui permet de « combiner l’infrastructure télécom aux serveurs de l’entreprise ».

Aujourd’hui, le dirigeant estime que « Completel dispose d’un catalogue complet ». Catalogue d’offres qui va permettre à l’opérateur de poursuivre sa croissance sur le marché français. « Nous nous préparons face aux trois vecteurs de croissance du marché pour les 3 à 4 prochaines années », avance Thierry Podolak. Le directeur général de Completel qui fait référence aux liaisons fibres très haut débit (avec des solutions Internet jusqu’à 10 Gbit/s proposées), au cloud et à la convergence vers le tout IP qui affichent des croissances de marché de 5 %, 20 % et 10 % respectivement.

Conquête des PME

Une croissance qui passera notamment par la conquête des PME. « Notre développement passe par une approche PME de moins de 200 salariés avec une offre de produits adaptés (Centrex notamment), confirme Éric Denoyer. Nous attaquerons le marché par la vente indirecte. » Autre axe de développement, la vente indirecte d’offres SaaS qui seront apportées par des partenaires intermédiaires. « Nous discutons depuis le 1er janvier avec des éditeurs et SSII », souligne Thierry Podolak. Enfin, l’opérateur va poursuivre ses investissements, à raison de 80 millions d’euros en moyenne, essentiellement sur le réseau fibré.

Mais Completel devra régler une question stratégique. À savoir suivre la tendance en poursuivant les développements de « gros » datacenters centralisés face à la pression des clients qui privilégieraient plutôt des centres de données de proximité. « Nous sommes en phase de transition [et réflexion], mais les habitudes sont là, il y a une réticence des entreprises face aux datacenters centralisés de “ne plus voir ce qu’on a” », explique Thierry Podolak. Une question qui est loin d’être tranchée même si Éric Denoyer penche pour le choix des datacenters centralisés « plus efficace en matière de consommation énergétique, de sécurité, de gestion… ».

Fort d’une infrastructure solide, d’une offre de service qui s’étoffe et se renforce, et sa capacité à répondre à des appels d’offres pour des besoins à l’international ou en mobilité (notamment grâce aux accords croisés avec les acteurs étrangers tels que BT, Verizon, AT&T, Tata Communications…), Completel entend capter 4 à 5 points de marché dans les prochaines années. « Cap sur le milliard d’euros en 2016 », lance Éric Denoyer avec gourmandise.

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