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Concurrence: France Télécom est condamné

Encore une fois, France Télécom est pointé du doigt pour concurrence déloyale. L’opérateur historique a été condamné par le Tribunal de commerce de Paris à 7 millions d’euros de dommages et intérêts à 9Telecom, filiale de LDCom.

Au coeur du dossier, les pratiques de « winback » de France Télécom. Le « winback » vise à re-conquérir les clients passés à la concurrence (les opérateurs téléphoniques alternatifs). Si la reconquête de clients n’est pas illégale, certaines méthodes employées peuvent l’être. Des méthodes contestées par 9 Telecom qui avait saisi la justice en janvier dernier. Sur les 3,8 millions de Français passés à la concurrence, 1 million d’entre eux seraient « revenus au bercail ». Pour les opérateurs alternatifs, cette hémorragie n’est pas naturelle. Selon 9 Telecom, « la campagne de « winback » de France Télécom a été systématique, industrielle et d’ampleur nationale ». Toujours selon 9Telecom, 35% des clients retournés chez l’opérateur historique ont été contactés dans les quatre semaines suivant leur passage à la concurrence. Pire, 32% de ces abonnés n’auraient signé aucun document pour ré-intégrer France Télécom alors qu’un formulaire est obligatoirement à remplir. Dénigrement L’opérateur alternatif est agacé: « Une des techniques utilisées est de suggérer que la présélection est incompatible avec les offres de France Télécom ». Ce qui est faux. On évoque aussi des dénigrements de la concurrence, des simulations de prix trompeuses et des primes pour les abonnés reconquis… Chez France Télécom, on dément toute illégalité dans les méthodes de « winback ». Avec un argument aussi simpliste que facile: « Si les clients quittent les opérateurs alternatifs, c’est qu’ils ne sont pas satisfaits ». Une position qui n’est pas partagée par le Tribunal de commerce: il a condamné France Télécom. Par ailleurs, le verdict interdit à France Télécom tout démarchage de clients 9 Telecom « qui ne fasse pas mention explicite de la possibilité d’obtenir l’accès aux services de l’opérateur historique par son préfixe 8, sous astreinte de 100 euros par infraction constatée ». Mais à France Télécom, on préfère pour l’instant jouer la montre. Bruno Janet, porte-parole du groupe, a déclaré à Reuters que son groupe venait d’être informé de la décision du Tribunal de commerce et attendait la notification du jugement « pour en connaître les motivations et déterminer la conduite à tenir ». « Il s’agit pour l’instant d’une décision de première instance sans exécution provisoire », a-t-il ajouté.

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