Pour gérer vos consentements :
Categories: Régulations

Conservation des données : le Conseil d’Etat ne change rien au décret

L’opposition des opérateurs n’a rien changé. Selon le quotidien les Echos, le Conseil d’Etat a purement et simplement rejeté le recours émis par les opérateurs contre le décret traitant de la conservation des données.

Ce décret, proposé par le gouvernement en 2006, vise à contraindre les opérateurs à conserver pendant un an les informations relatives à la connexion et aux appels réalisés par un usager. En d’autres termes, le gouvernement, dans sa lutte contre le terrorisme, souhaite être en mesure d’identifier de potentiels suspects et remonter leur piste.

Les opérateurs qualifient très vite la mesure d' »injuste« . D’abord pour une question pécuniaire. En effet, selon le décret, les dépenses occasionnées pour la conservation des données et le développement de nouvelles technologies de stockage doivent être assumées par les FAI. Sans aucun denier public.

Pour les opérateurs, le remboursement à l’acte de toute demande de vérification ne permettrait ni retour sur investissement, ni rémunération correcte.

En outre, les opérateurs estiment que la mesure franchit le cadre du respect de la vie privée. La volonté du gouvernement de conserver les informations de l’émetteur et du receveur de la communication constituerait une atteinte à la liberté. Le gouvernement considère pour sa part, que le ?receveur’ rentre dans la catégorie des « personnes utilisatrices« .

Les critiques de la CNIL et de la commission parlementaire chargée des P &T n’ont pas fait fléchir le gouvernement. Bien au contraire, ce dernier a une nouvelle cible : les hébergeurs.

L’exécutif souhaiterait en effet conserver les mots de passe et les pseudonymes. Une demande « irréaliste » selon les FAI. La version à venir du décret devrait autoriser l’armée et la police à garder durant trois ans les données demandées.

En Allemagne, le géant Google s’oppose lui aussi aux pouvoirs publics. Les autorités allemandes ont exigé il y a peu l’interdiction des comptes anonymes fournis par MountainView. De plus, le gouvernement allemand travaille sur un projet de loi similaire à son homologue français.

Le texte, encore en chantier, imposerait aux FAI la conservation des données. Ces dernières pourraient être utilisées par la police allemande.

Recent Posts

Le Réseau interministériel de l’État, sujet à dépendance

La Cour des comptes appelle à formaliser et à professionnaliser certains aspects du RIE, tout…

13 heures ago

Etalab en position de faiblesse au sein de la Dinum

La Cour des comptes attire l'attention sur le risque d'affaiblissement d'Etalab, privé, ces dernières années,…

15 heures ago

Une Dinum « balbutiante » sur l’open data et les logiciels libres

Missions historiques de la Dinum, l'ouverture des données publiques et la promotion des logiciels libres…

17 heures ago

Pour son premier LLM codeur ouvert, Mistral AI choisit une architecture alternative

Pour développer une version 7B de son modèle Codestral, Mistral AI n'a pas utilisé de…

2 jours ago

Microsoft x Inflection AI : l’autorité de la concurrence britannique lance son enquête

L’Autorité de la concurrence et des marchés (CMA) britannique ouvre une enquête sur les conditions…

2 jours ago

Thomas Gourand, nouveau Directeur Général de Snowflake en France

Thomas Gourand est nommé Directeur Général pour la France. Il est chargé du développement de…

2 jours ago