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Stéphane Richard met un coup de pression sur le rachat de Bouygues Telecom

On l’attendait pour les résultats du groupe, le 16 février au plus tard. L’accord sur l’acquisition de Bouygues Telecom devrait être bouclé fin février ou début mars. C’est du moins le vœu de Stéphane Richard qui trouve que les discussions tendent à s’éterniser. « Nous ne pouvons pas laisser les négociations durer trop longtemps. Une décision à l’issue de la première quinzaine du mois de mars est souhaitable », a déclaré le PDG d’Orange à l’occasion du Digital Society Forum d’Orange consacré à l’emploi, le 3 février. Dans tous les cas, il est hors de question de poursuivre les négociations jusqu’à l’été. « Il y a 14 millions de clients chez Bouygues Télécom qui se disent ou est-ce que je vais aller ? Et qu’il y a 7 500 salariés. Donc ce n’est pas possible, je trouverais irresponsable d’aller jusqu’à l’été, a déclaré le dirigeant selon des propos rapportés par Les Echos. Si on attend six mois, c’est qu’on n’y arrive pas et on s’en rendra compte bien avant. »

Les discussions tirent en longueur à cause de la complexité du dossier qui fait intervenir un grand nombre d’acteurs. D’abord la participation des concurrents SFR et Free appelés à racheter des actifs de l’ensemble Orange-Bouygues Telecom pour maintenir un équilibre concurrentiel du marché afin d’obtenir le feu vert de l’Autorité de la concurrence ou de Bruxelles (la décision dépendra du taux du chiffre d’affaires d’Orange originaire des activités européennes). Fréquences, infrastructures mobile et fixe, boutiques et potentiellement clients sont concernés. Mais l’équation pour que chacun y trouve son compte prend visiblement du temps à résoudre. Sans oublier le marché des services aux entreprises.

Une chance sur deux

Ensuite, actionnaire à 25% (avec BPI France) d’Orange, le gouvernement voudrait rester l’acteur de référence et conserver une minorité de blocage potentiellement incompatible avec une entrée conséquente de Bouygues au capital de l’opérateur historique. « L’Etat veut avoir un certain niveau de capital pour garder sa représentation au board et aussi sa capacité à influer sur les assemblées générales », confirme Stéphane Richard.

Malgré ces défis, le dirigeant d’Orange veut y croire et souligne « la dynamique d’ensemble ». Selon lui, « tout le monde a envie qu’on trouve une solution ». Il reste néanmoins à trouver la bonne ce qui n’est pas gagné. Du coup, Stéphane Richard maintient son avis selon lequel « il y a une chance sur deux que la transaction se concrétise. Tel était mon pronostic il y a quelques semaines. Il n’a pas changé », a rapporté le site EasyBourse. Enfin, le PDG n’a pas souhaité commenté le montant de la transaction évoquée autour de 10 milliards d’euros. Mais ce n’est apparemment pas le point qui pose le plus problème.


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