Pour gérer vos consentements :

Crédit d’impôt recherche : les entreprises du numérique contrôlées, mais « vertueuses »

Près de 2 000 contrôles fiscaux sur 20 000 déclarants souhaitant bénéficier du crédit d’impôt recherche (CIR) ont lieu chaque année en France, tous secteurs confondus. L’IT n’est pas épargné. Et pourtant, 97 % des entreprises du numérique contrôlées « ont une pratique vertueuse du crédit d’impôt recherche », d’après la 2e édition du baromètre CIR. Autrement dit, seules 3 % des entreprises contrôlées dans le secteur ont été la cible de pénalités pour manquement délibéré, soit un point de moins en un an. L’enquête a été réalisée auprès des membres de Syntec Numérique et des clients du cabinet de conseil en financement F. Iniciativas entre le 15 octobre 2015 et le 22 janvier 2016.

Une niche de 6 milliards d’euros par an

Le crédit d’impôt recherche prend la forme d’un crédit d’impôt de 30 % pour les dépenses de R&D jusqu’à 100 millions d’euros et de 5 % au-delà de ce montant. Ces dernières années, il a fait l’objet d’ajustements de la part du gouvernement pour limiter le risque de détournement du dispositif, tout en offrant un guide aux utilisateurs et une nouvelle voie de recours aux entreprises contrôlées (un comité consultatif saisissable à partir du 1er juillet 2016). Les enjeux sont énormes.

Le mécanisme a été jugé peu efficace et coûteux (6 milliards d’euros par an environ) par la Cour des comptes en 2013, mais il est toujours considéré comme « essentiel » au financement des projets de recherche et développement par ses défenseurs, dont Tech In France (ex-Afdel), association qui représente en France des éditeurs de logciels et des sociétés Internet, et Syntec Numérique, syndicat patronal des ESN, des éditeurs et des sociétés de conseil en technologie.

Un soutien clé aux efforts de R&D

« Le CIR est une véritable opportunité pour les entreprises du numérique, qui réalisent une part importante de R&D et participent de manière exponentielle à la croissance de notre pays », a déclaré Dominique Calmels (Accenture), président de la commission fiscale de Syntec Numérique. Mais le nombre de sociétés agréées a diminué depuis l’instruction fiscale de 2014, « alors même que les entreprises du secteur ont une pratique vertueuse du dispositif ». La publication du baromètre CIR est donc l’occasion pour le syndicat professionnel de réaffirmer l’importance de « simplifier et sécuriser » le dispositif.

Lire aussi :

Crédit impôt recherche : Bercy fournira davantage de garanties

Crédit d’impôt recherche : les éditeurs louent le dispositif contesté

Guy Mamou-Mani, Syntec Numérique : « Ne pas toucher au Crédit d’impôt recherche »

crédit photo © Imagentle / Shutterstock.com

Recent Posts

Panne informatique mondiale : c’est la faute de l’UE selon Microsoft

Microsoft affirme que l'accord européen de 2009 a donné à CrowdStrike les clés du noyau…

3 semaines ago

Atos : Jean-Pierre Mustier prend aussi la direction générale

Déjà Président du conseil d'administration, l'ex banquier Jean-Pierre Mustier est nommé directeur général d'Atos. Il…

3 semaines ago

OpenAI cherche des alternatives à Nvidia

Le Financial Times rapporte qu'OpenAI était en pourparlers avec des concepteurs de semi-conducteurs, dont Broadcom,…

4 semaines ago

Cybersécurité : Innov8Learn propose des formations sur mesure aux TPE/PME

En première ligne pour subir les cyberattaques, les TPE/PME sont aussi les moins bien formées…

4 semaines ago

Des grands projets aux enjeux d’avenir, une Dinum en manque de légitimité

La Cour des comptes estime que la Dinum doit construire sa légitimité, autant au vu…

4 semaines ago

Beta.gouv, miroir des « résultats contrastés » de la Dinum

La Cour des comptes pointe les « résultats contrastés » de la Dinum sur son…

4 semaines ago