Pour gérer vos consentements :

Cybersécurité : quand la multiplication d’outils dessert les entreprises

IBM Security a publié les principaux résultats de l’édition 2020 d’un rapport* international sur la cyber-résilience des entreprises (Cyber Resilient Organisation Report). Plus de 3400 professionnels IT et sécurité ont été interrogés par le Ponemon Institute.

La proportion d’entreprises qui adoptent des plans de réponse aux incidents de sécurité (CSIRP, computer security incident response plan) a progressé, passant de 18% en 2015 à 26% cette année. Toutefois, 51% des répondants disent encore aujourd’hui ne pas appliquer de manière uniforme dans l’entreprise ces plans d’intervention ou, plus préoccupant encore, s’appuyer sur un plan « informel », voire ad hoc.

Parmi les organisations qui s’appuient sur un plan formel, un tiers (33%) dispose de playbooks (un ensemble de sripts décrivant des étapes à suivre pour améliorer la sécurité). Ces guides concernent avant tout des cyberattaques « classiques » de type DDoS (64%) ou celles utilisant des logiciels malveillants (malwares) (57%). Les playbooks dédiés aux attaques par rançongiciels (ransomwares) arrivent ensuite (45%).

Par ailleurs, 7% seulement des organisations concernées disent réviser ces plans tous les trimestres. Un taux stable sur cinq ans. Plus surprenant, 40% des organisations interrogées n’ont pas fixé de délai pour évaluer et mettre à jour ces plans.

Automatiser

Pour faire face, les solutions de cybersécurité de fournisseurs ne manquent pas. En moyenne, les organisations déploient 45 outils de cybersécurité pour protéger leurs réseaux et systèmes d’information.

Toutefois, selon le rapport, la multiplication d’outils affaiblit la cyber-résilience. Ainsi, l’opportunité de détecter des cyberattaques baisserait de 8%, et celle d’y répondre de 7%, chez les organisations qui s’appuient sur plus de 50 outils, par rapport à celles qui utilisent une quantité plus modérée de solutions et services dédiés à la sécurité informatique.

Pour Wendi Whitmore, vice-présidente d’IBM X-Force Threat Intelligence, les organisations ont également intérêt à « se concentrer sur les tests, la pratique et la réévaluation de leur plan de réponse aux incidents de sécurité », pour en déterminer la pertinence. Sans bouder pour autant les technologies interopérables et l’automatisation.

*3439 professionnels IT et sécurité ont été interrogés au printemps 2020. France, Allemagne, Royaume-Uni, États-Unis, Canada, Inde, Brésil, Japon, Australie, Moyen-Orient et région ASEAN sont concernés.

(crédit photo via Pexels)

Recent Posts

Pour son premier LLM codeur ouvert, Mistral AI choisit une architecture alternative

Pour développer une version 7B de son modèle Codestral, Mistral AI n'a pas utilisé de…

17 heures ago

Microsoft x Inflection AI : l’autorité de la concurrence britannique lance son enquête

L’Autorité de la concurrence et des marchés (CMA) britannique ouvre une enquête sur les conditions…

19 heures ago

Thomas Gourand, nouveau Directeur Général de Snowflake en France

Thomas Gourand est nommé Directeur Général pour la France. Il est chargé du développement de…

21 heures ago

Accord Microsoft-CISPE : comment Google a tenté la dissuasion

Pour dissuader le CISPE d'un accord avec Microsoft, Google aurait mis près de 500 M€…

21 heures ago

Vers des mises à jour cumulatives intermédiaires pour Windows

Pour réduire la taille des mises à jour de Windows, Microsoft va mettre en place…

22 heures ago

RH, finances, stratégie… Les complexités de la Dinum

De l'organisation administrative à la construction budgétaire, la Cour des comptes pointe le fonctionnement complexe…

2 jours ago