Absent de la conférence mondiale du web, qui se tient cette semaine à Lyon, Etalab a toutefois décidé de faire un clin d’œil au W3C. Cet organisme, placé sous l’autorité du premier ministre, dévoile en effet la « version bêta 2 » de www.data.gouv.fr, un portail recensant toutes les initiatives publiques en matière d’open data ouvert en décembre dernier.
Parmi les nouvelles fonctionnalités du portail, on note l’apparition d’un forum de discussion, facilitant les échanges entre producteurs et utilisateurs des données publiques, mais également d’une boite à idées destinée à recueillir les suggestions des 200 contributeurs de la plate-forme : administrations, entreprises publiques et autres collectivités locales.
« Cette V2 fait la part belle à la collaboration avec notre communauté. Et nous travaillons déjà sur une V3, pour le second semestre, qui devrait mettre l’accent sur la visualisation des données » nous indique Olivia Grégoire, responsable de la communication d’Etalab. Fer de lance de l’état dans le domaine de l’open data, Etalab travaille toutefois activement à l’étape suivante : le “linked data”, une expression définie par Tim Berners Lee, patron du W3C, et visant à transformer le web en immense base de données.
« Pour le moment, nous avons effectivement donné la priorité à la collecte de données publiques et à leur publication sous des formats non propriétaires. En attendant d’avoir une interopérabilité entre ces données, nous travaillons sur un catalogue reposant sur les standards RDF définies par le W3C. L’open data n’est qu’une étape et le linked data est notre objectif à long terme, mais il reste beaucoup de travail, notamment dans la définition de référentiels communs pour la description des données. C’est un travail colossal et il faut que tous les acteurs publics s’impliquent dans le processus » nous précise Charles Ruelle, directeur technique d’Etalab.
Outre le catalogue sémantique d’Etalab en cours d’élaboration, la BnF fournit par exemple son propre catalogue selon les standards Linked Data et le Ministère de la Culture, associé à l’Inria, serait en train de traduire en français DBpedia.org, référence du Linked Data depuis cinq ans.
Lancé en 1994 sous l’appellation de « web sémantique », le Linked Data devrait donc commencer à se concrétiser en France dans les prochains mois. Et l’administration française ne devrait pas être la seule à profiter de l’interconnexion des données. Selon Neelie Kroes, commissaire européen chargée des technologies de l’information, ce nouveau web pourrait générer jusqu’à 40 milliards d’euros de revenus annuels à l’Union Européenne. Plus de 20 ans après avoir créé le web du document au CERN à Genève en 1991, l’Europe pourrait elle à nouveau montrer l’exemple en matière de web de données ?
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