« Coup de chaud sur l’Europe… et ses datacenters ». C’était l’actualité il y a un an.
Le Royaume-Uni, en particulier, avait enregistré de nouveaux records de température. Avec des valeurs dépassant 40 °C. Google Cloud et Oracle en avaient subi les conséquences. Des problèmes de refroidissement avaient entraîné la perte de l’accès à certains services.
Quelques semaines plus tard, Thames Water, principale compagnie britannique de distribution d’eau (15 millions de personnes servies), avait tendu la main aux opérateurs de datacenters. Outre la réduction de la consommation, elle enjoignait de favoriser le recours aux eaux non potables. Son appel s’accompagnait de lignes directrices pour les nouveaux bâtiments, en matière de stockage et de refroidissement.
En toile de fond, le Climate Neutral Datacenter Pact, plan d’autorégulation que le lobby du datacenter venait alors de proposer à la Commission européenne. Parmi ses engagements, plafonner la consommation à 0,4 l/kWh… pour certaines installations. En l’occurrence, celles situées dans des zones à climat tempéré et à stress hydrique. Promesse : s’y conformer d’ici au 1er janvier 2025… pour les nouvelles constructions. L’existant aurait jusqu’à fin 2040 pour s’aligner. Le plafond pourrait par ailleurs être relevé selon le climat et le niveau de stress hydrique. Mais aussi les sources utilisées, afin d’encourager le recours aux eaux non potables.
Thames Water n’a pas attendu 2025 pour faire planer la menace de restrictions. Une option, évoquée auprès d’au moins un opérateur de datacenter, consisterait à réduire le débit disponible lors des périodes tendues (pics de consommation). Autre possibilité : faire payer plus cher à ces mêmes occasions.
Thames Water a vu sa patronne récemment démise de ses fonctions. La compagnie est pointée du doigt pour les volumes records d’eau qu’elle perd sur son réseau en raison de fuites.
Photo d’illustration © dotshock – Shutterstock
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