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Delphix virtualise les bases de données

En direct de la Silicon ValleyJedidiah Yueh a encore frappé ! Le fondateur et CEO de Delphix, pionnier de la déduplication, avait en effet créé Avamar en 1999, avant de se vendre à EMC in 2006 et d’occuper chez le géant du stockage le poste de vice-président Product Management. Jedidiah Yueh ne pouvait pour autant demeurer longtemps sur un poste aussi encadré et de son cerveau a émergé une nouvelle et brillante idée : la virtualisation de la base de données.

Ainsi est née Delphix, en 2008. Et dès le départ de bonnes fées – qui n’ont pas oublié que sa première idée, également des plus brillantes, a dépassé le milliard de dollars de revenus – se sont penchées sur le berceau de la jeune pousse pour apporter leur contribution à une technologie qui une nouvelle fois pourrait révolutionner l’industrie. Figurent au board des investisseurs : Arnold Silverman (Oracle et cofondateur de Business Objects et d’Informatica) ; Asheem Chandna (fonds Greylock, Check Point Software, Sourcefire, Palo Alto Networks et Imperva) ; Chris Schaepe (fondateur de Lightspeed et au board de Riverbed) ; Jit Saxena (fondateur et CEO de Netezza) ; Andreas Bechtolsheim, (cofondateur de Sun, au board de Google et VMware ; David Cheriton (Google et VMware) ; ou encore Andreessen Horowitz.

Delphix prépare la révolution

L’objectif de Jedidiah Yueh est ambitieux : créer la nouvelle génération des technologies de virtualisation ciblant la donnée dans la base de données en associant du temps machine et des composants de synchronisation de la donnée. « Des bénéfices comparables à ceux de VMware sur la CPU », se plait-il à affirmer. Et les chiffres annoncés ont de quoi séduire : réduction de 100:1 des temps de process de la base de données, de 10:1 du stockage de la base et de 2:1 du temps de chargement de la base !

Visionnaire, Jedidiah Yueh est également doublé d’un esprit pragmatique : économiquement, Delphix cible les marchés de la base de données relationnelle (33 milliards de dollars) et des applications ERP (45 milliards de dollars), soit un potentiel estimé à 40 milliards de dollars. On comprend l’intérêt marqué que ses prestigieux investisseurs portent à la start-up.

Une nouvelle génération de technologies de virtualisation

Le volume des bases de données ne cesse d’augmenter. En entreprise, il progresse de 15 à 50 % par an, avec son lot de copies et de sauvegardes. Et son coût en progression constante. « Une base de données entraîne généralement 64 To de copies, soit 6 mois de process, soit 1 million de dollars ! »

D’ailleurs, combien d’entreprises savent réellement de combien de bases de données elles disposent ? Sans oublier la complexité des processus, qu’ils soient d’approbation, de création, de pilotage, de gestion du cycle de vie de la donnée et des bases sur lesquelles elles reposent. Sans oublier qu’à côté des bases en production, les bases de développement, de test, etc., se multiplient, et consomment environ 50 % des ressources investies sur les projets.

La première approche de Delphix est de virtualiser l’ensemble des bases de développement. Les ressources matérielles sont remplacées par une couche de virtualisation (basée sur Open Solaris), avec des VDB (Virtual Data Base) qui fonctionnent comme leur modèle physique. Le degré de consolidation est de l’ordre de 10:1. Et surtout le cycle de mise en production d’une base, qui passe par les développeurs, le management, le gestionnaire des bases, l’administrateur système, l’administrateur stockage, etc., qui accumule les aller/retour et les processus de validation, se trouve déduit à quelques clics.

Automatisation et synchronisation

Solution logicielle proposée en self-service, Delphix permet d’un simple clic de recréer une base de données virtuelle unique en se connectant à la plateforme Oracle via une API, et prochainement (juin) à la plateforme Microsoft SQL. L’objectif est de supporter Oracle, Sybase, MySQL, SQL Server, DB2, etc. Il est également de cibler le datawarehouse, SharePoint et les emails. Enfin, la solution maintient la synchronisation en temps réel. « Nous ajoutons une couche logicielle dédiée à la virtualisation qui fournit les automatisations de synchronisation, commente Jedidiah Yueh. Le plus gros problème n’est pas le backup, c’est le maintien des applications. Notre produit assure également la pré-déduplication. »

Les développeurs apprécieront également dans la virtualisation des bases de données la disponibilité d’une « Time Machine », avec la capacité de revenir en arrière pour réparer les erreurs, ainsi que des composants de synchronisation des données, qui vont limiter l’impact des erreurs sur le coût des projets. Jedidiah Yueh cite, parmi les bénéfices de sa technologie, l’accélération des délais de « delivery » et des délais d’amortissement des investissements dans les bases.

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