« Un cadeau d’anniversaire pour entrer plus gaiement dans sa 70e année? », ironise la CFE-CGC/UNSA. Aux yeux des syndicats, ce poste de conseiller n’est qu’une entourloupe pour permettre à Didier Lombard d’exercer ses 700.000 stocks options accordées au fil de sa présidence. « En effet si celui-ci quittait le groupe, il perdait la possibilité de les faire valoir. Or le cours est actuellement trop faible pour les exercer », note l’union syndicale. Le cours est en effet actuellement inférieur à 17 euros alors que les titres attribués en 2007 l’ont été à 21,61 euros. Didier Lombard a jusqu’en 2017 pour les faire valoir. De quoi voir le cours de Bourse remonter.
Par ailleurs, les syndicats reprochent au conseil d’administration la retraite chapeau équivalent à 20,8 % de la moyenne des trois meilleures années de la rémunération de Didier Lombard, soit plus de 325.000 euros annuels dont il bénéficiera lorsqu’il quittera définitivement l’entreprise. « Ne doutons pas que son poste de ‘conseiller spécial’ soit mieux rémunéré…, grimacent les représentants des salariés. On comprend aussi mieux l’acte soit disant ‘désintéressé’ de Didier Lombard de renoncer aux 21 mois d’indemnités en cas de départ anticipé que le Conseil d’Administration lui avait aussi accordés. »
Dans ses conditions, l’union syndicale et l’ADEAS « exigent le départ immédiat de Didier Lombard et demandent à l’État d’intervenir pour que soit mis fin à cette pantalonnade », ne serait-ce que par empathie envers « le personnel de France Télécom [qui] a trop souffert pour accepter une nouvelle humiliation ». Une exigeance déjà émise lors de la crise des suicides…
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