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Docker en quête de financement : attention, fragile ?

Docker, en manque de trésorerie ? Un mail interne du CEO Rob Bearden le suggère.

Le dirigeant explique avoir pris contact avec des investisseurs pour réunir un financement supplémentaire afin de pouvoir « continuer à exécuter la stratégie ».

Évoquant de l’« incertitude » et des « défis importants », il remercie les employés pour leur « persévérance » dans « le contexte flou de ces dernières semaines ».

L’avenir de l’entreprise est effectivement mis en doute de manière récurrente ces derniers temps. Fin août, le VMworld a ravivé la question, tant Docker a été éclipsé au profit de Kubernetes.

Faire avec Kubernetes

Considéré comme le moteur de la « révolution des conteneurs », Docker a levé plus de 270 millions de dollars. Sa valorisation à l’issue du dernier tour de table dont on ait trace dépassait le milliard.

À sa naissance en 2008 à Paris, la société s’appelait dotCloud. Elle avait adopté le nom Docker en 2013, quelques mois après la présentation du projet open source du même nom.

Depuis lors, elle tente de développer un modèle économique sur ce socle, rebaptisé Moby pour le différencier des offres commerciales.

L’orchestrateur Swarm devait constituer un pilier de cette stratégie. Mais son influence est allée décroissant avec le développement de Kubernetes… finalement intégré dans Docker EE (Enterprise Edition).

Cette dernière comporte trois niveaux de service qui incluent un support dédié, avec plus ou moins d’options de gestion et de sécurité. Elle permet de créer des images pour CentOS, Oracle Linux, Red Hat Enterprise Linux, SUSE Enterprise Linux Server, Ubuntu, Windows Server, ainsi qu’AWS et Azure. « Plus de 750 entreprises » en étaient clientes au dernier pointage officiel.

En mai dernier, à l’occasion de la conférence annuelle DockerCon, le CEO Steve Singh – qui allait mettre les voiles quelques jours plus tard – avait promis un cash-flow positif pour fin 2019.
Son successeur n’a pas réédité la promesse. L’entreprise affirme toutefois miser sur un « substrat Kubernetes » auquel elle greffera des services annexes de type intégration continue et gestion de contenu.

Docker : une conception de l’open source

Quelles conséquences pour les utilisateurs en cas de défaillance de l’entreprise ? Elles seront a priori minimes, si on considère que le projet est ouvert à la communauté*, standardisé et objet de nombreuses implémentations.

Parmi les entreprises que Flexera intègre à son rapport « State of the Cloud », le taux d’utilisation de Docker est monté à 57 % cette année, contre 49 % en 2018. Celui de Kubernetes a augmenté plus rapidement, passant de 22 % à 48 %.

* Contrôle des contributions à étau serré, tentative de créer un univers clos  : la gestion de Docker n’a pas fait l’unanimité dans la communauté.

Logo © Docker

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